Journée de mobilisation à l'hôpital de Saint-Malo. FO, CGT et Sud appellent à la grève contre un projet de fusion des trois hôpitaux de Saint-Malo, Cancale (35) et Dinan (22). Les syndicats demandaient un moratoire immédiat, qui a été refusé.

Au moins une cinquantaine de salariés a débrayé et interrompu le conseil de surveillance qui se tenait vendredi matin au centre hospitalier de Saint-Malo.

Ils répondaient à l'appel à la grève lancé par les syndicats FO, CGT et SUD alors que des représentants de l'établissement, du conseil départemental d'Ille-et-Vilaine et le maire de la ville étaient réunis pour discuter du projet de fusion entre les hôpitaux de Saint-Malo, Cancale (Ille-et-Vilaine) et Dinan (Côtes-d'Armor); projet annoncé fin novembre 2018.

 

Déficit cumulé d'au moins 12 millions d'€



L'intersyndicale demandait "un moratoire immédiat, au regard de la situation ultra déficitaire des hôpitaux de Saint-Malo et Dinan". Le déficit des établissements s'élèverait à 12 millions d'euros, selon la direction, 14 millions d'euros, selon les syndicats. 


En conséquence, les syndicats craignent des suppressions de postes et une dégradation de la qualité du service rendu aux patients.Selon les calculs de l'intersyndicale, 300 postes de personnels para-médicaux (agents des services hospitaliers, aides-soignants et infirmiers) seraient menacés, soit environ 10% des effectifs de Saint-Malo et Dinan. Ces deux établissements seraient les plus impactés.

 
 

Le "non" de certains médecins


Début décembre, à deux reprises dans le cadre de commissions médicales d'établissement, des médecins de l"hôpital de Saint-Malo se sont prononcés contre le projet de fusion "dans les conditions actuelles".

Quant aux maires des trois villes concernées, également présidents des trois conseils de surveillance des établissements hospitaliers, ils ont fait savoir, début novembre, que le « processus de fusion est engagé » pour être effectif, en principe au 1er janvier 2020.
 

Un plan de départ volontaire selon l'A.R.S.



Une délégation de représentants du personnel a été reçue vendredi après-midi à l'Agence régional de santé à Rennes alors que la Ministre de la santé, Agnès Buzyn, a annoncé début décembre le dégel de 415 millions d'euros pour l'ensemble des hôpitaux français. La direction de l'ARS n'a pas apaisé les craintes des syndicats. L'agence évoque même la mise en place d'un plan de départs volontaires sans avancer de chiffre.

D’autres fusions de ce type ont déjà eu lieu en Bretagne : entre les hôpitaux de Lamballe et Quintin et, plus récemment, entre Lorient et Quimperlé.

 
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