Le jeudi 17 novembre un homme de 71 ans est décédé sur un brancard dans le couloir des urgences de l'hôpital de Saint-Malo. L'établissement, dont le personnel mène une grève symbolique depuis trois semaine, est sous le choc.
Un homme de 71 ans a été admis aux urgences de l'hôpital de Saint-Malo peu avant 21h le jeudi 17 novembre dernier. Le septuagénaire a été amené par les pompiers. Après avoir reçu les examens courants, il a été placé sur un brancard dans un couloir.
C'est à cet endroit qu'il est mort. Son corps sans vie a été découvert à minuit, soit trois heures après son admission.
L'établissement a alerté la justice et une autopsie a été réalisée. Le personnel est sous le choc. Et ce mardi matin le directeur de l'établissement, François Cuesta, recevait des membres du service des urgences. Ce seront les représentants syndicaux ce mercredi.
Une alerte des salariés pour danger grave et imminent
Il est à préciser que l'hôpital malouin est en grève depuis trois semaines. Une grève toute symbolique, puisque le personnel, réquisitionné, continue d'y travailler normalement, mais la mobilisation se poursuit. Lorsqu'ils ont entamé ce mouvement, les salariés avaient émis une alerte pour danger grave et imminent, en raison du manque de personnel. Depuis deux mois, neuf infirmières et aides-soignantes ont quitté le service des Urgences. Des départs remplacés par sept recrutements, indique le directeur. Tous services confondus, l'hôpital malouin compte 70 postes vacants.
Une réunion informelle ce mardi matin
Le directeur n'avait jamais encore reçu le personnel depuis le début de leur mouvement. Lors de la réunion informelle de ce mardi matin, a été évoqué notamment l'amélioration de la sortie des patients, vers les services de soins de suite ou vers des Ehpad. La façon dont la médecine de ville peut apporter son soutien à l'hôpital et prendre le relais. Et puis précise encore le directeur de l'établissement, ils ont pu aborder aussi la fidélisation et l'amélioration de l'attractivité des emplois pour le personnels.