Après une soirée compliquée, samedi, Francis Le Goff, le directeur de la Route du Rhum revient sur les heures qui ont suivi. Entre démâtages, chavirages, abandons et déroutes. Il se veut rassurant sur la suite de la course même si le bilan s'alourdit.
Après la soirée agitée d'hier, Francis Le Goff, directeur de la Route du Rhum, a accordé une interview à France 3 Bretagne. Ce dernier a pris la place de Jacques Caraës, qui occupait cette fonction en 2018. Il revient sur le début de la course, les abandons et les déroutes de ces derniers jours.
"Le bilan s'est alourdi"
Francis Le Goff l'admet, ces 24 dernières heures ont été bien chargées. "Le bilan s'est alourdit avec 3 déroutages, 2 chavirages et 2 skippers qui se dirigent actuellement vers le Portugal". Le plus stressant pour le directeur de la course et les marins, c'est bien les chavirages.
Ce dernier revient sur le sauvetage, dimanche matin de Brieuc Maisonneuve par Jean-Pierre Dick. Le catamaran du premier a chaviré suite à une rafale brutale. "Dix minutes avant nous avions eu l’occasion de parler avec le marin et dix minutes après nous n’avions plus de balise de positionnement. La vitesse était nulle donc le bateau était sûrement retourné. On a demandé à Jean-Pierre Dick qui s’est immédiatement dérouté. Quand Jean-Pierre Dick est arrivé sur zone, Brieuc Maisonneuve a pu venir se réfugier dans le monocoque", raconte Francis Le Goff.
La situation devrait s'arranger pour les skippers avancés
Mais la question que tout le monde se pose est : "Est-ce que la situation va s'arranger dans les prochaines heures ?"
"Pour cette nuit, la situation va rester correcte pour tout le sud. Mais plus on est au nord de la flotte, plus les bateaux vont subir des vents violents", précise Francis Le Goff, le directeur de la Route du Rhum. "Il y a encore des possibilités de se mettre à l’abri dans les heures qui viennent", ajoute ce dernier.
12 abandons et 4 skippers non-localisés
Francis Le Goff confirme : ce dimanche 13 novembre, douze skippers ont dû abandonner leur tentative de traversée de l'Atlantique. Quatre autres sont en fin d'après-midi non-localisés.
Mais pas de panique, assure-t-il : "Il y a des balises de positionnement à bord des bateaux. Mais ce n'est pas parce qu'on on est non localisé qu’on a des problèmes à bord. Les balises ont pu prendre l’eau", explique-t-il.