Le 29 juin dernier le tribunal administratif examinait de nouvelles requêtes en annulation concernant la fermeture du collège Surcouf de Saint-Malo. La décision est tombée ce mercredi 26 juillet 2017. Le collège ne vivra pas une nouvelle rentrée.
Le jugement du tribunal administratif de Rennes est tombé ce matin. Il acte la fermeture du collège Surcouf de Saint-Malo. Les requêtes de la ville de Saint-Malo et du comité de défense de l'établissement ont été rejetées. Une "décision décevante" pour Marie Faguer, l'avocate du comité de défense, composé de plusieurs syndicats et d'associations. "Le tribunal n'a pas du tout apprécié le fait que le collège soit situé en zone d'éducation prioritaire", regrette t-elle. Il y avait de grosses différences sur les chiffres des effectifs fournis par les études du département, explique t-elle encore. "Les autres collèges malouins, qui vont reprendre les collègiens de Surcouf risquent d'être surchargés à la rentrée et on émet des doutes sur le fait que ces élèves soient accueillis de manière satisfaisante, surtout pour des enfants venant d'un collège de ZEP." Laurent MADIOT, représentant des parents (FCPE) du collège ne cachait pas lui aussi sa déception.
La fermeture du collège voté en juin 2016
On s'en souvient le conseil départemental avait voté la fermeture du collège au mois de juin 2016 en invoquant une baisse des effectifs dans les établissements malouins. Le manque de mixité au collège Surcouf avait également été pointé du doigt par département. En outre, une manifestation au mois de juin 2016, contre la fermeture de l'établissement, avait dégénéré et des enfants avaient été blessés lors de l'intervention des forces de l'ordre.
Deux mois pour faire appel
Une première requête en référé, pour la suspension de l'arrêté préfectoral, prévoyant la fermeture de l'établissement scolaire avait été examinée par le tribunal administratif de Rennes au mois de mars 2017. Les opposants à cette fermeture, la ville et le comité de défense, avait déjà été déboutés.
Cette fois, suite à ces nouveaux jugements, concernant une requête en annulation, les opposants à la fermeture du collège disposent de deux mois pour faire appel devant la Cour administrative de Nantes. Ils veulent "se donner le temps de la réflexion", précise Laurent Madiot, "nous prendront notre décision au mois de septembre".