Un foyer de grippe aviaire a été détecté lundi 12 août dans un élevage de volailles en Ille-et-Vilaine. Une zone de protection et une zone de surveillance ont été instaurées autour du foyer, dans le pays de Combourg. Le ministère de l'Agriculture souligne ce mardi qu'il s'agit du "premier foyer en élevage confirmé en France depuis l'épizootie de l'hiver dernier".
Les affiches ont fleuri dans la commune de Combourg au nord de l'Ille-et-Vilaine. En gras, rouge et lettres capitales, le mot "URGENT" interpelle. Comme la ville est située en "zone de protection", le maire rappelle quelques mesures dont celle-ci :
Il appartient à chaque détenteur de volaille ou autre oiseau, particulier ou professionnel, de déclarer son élevage afin de procéder au recensement de toutes les exploitations de volailles commerciales ou non commerciales et des exploitations d'autres oiseaux captifs dans la zone.
Mairie de Combourg (formulaire 15472*02)
Un foyer de grippe aviaire a en effet été détecté ce lundi 12 août dans un élevage de volailles situé au nord de l'Ille-et-Vilaine. C'est le ministère de l'Agriculture qui l'annonce lui-même mardi soir par communiqué, soulignant qu'il s'agit du "premier foyer en élevage confirmé en France depuis l'épizootie de l'hiver dernier".
Après le Morbihan cet hiver, le secteur de Combourg
Entre novembre 2023 et janvier 2024, plusieurs foyers avaient en effet été détectés, notamment dans le Morbihan.
Lire aussi : Les foyers de grippe aviaire se multiplient. Un coup dur pour les agriculteurs bretons
Comme à chaque fois maintenant, des zones de protection et de surveillance ont été instaurées autour du foyer : "Des zones réglementées ont été mises en place autour de l'exploitation touchée", a indiqué le ministère de l'Agriculture, tout en se voulant rassurant : "le risque IAHP (influenza aviaire hautement pathogène, ndlr) demeure "négligeable" sur le territoire national", poursuit le communiqué.
Cette fois, c'est dans le pays de Combourg, entre Rennes et Saint-Malo, que se situe ce nouveau cas de grippe aviaire. Les territoires de Combourg, Lourmais, Meillac et Bonnemain se situent en zone de protection (3 kilomètres autour du foyer). Et vingt communes en zone dite de surveillance (10 kilomètres autour du foyer).
Afin de maîtriser le risque de diffusion du virus, les mouvements de volailles sont interdits dans ces zones où des mesures sanitaires strictes doivent être observées, et où la surveillance des élevages est renforcée.
Contamination via la faune sauvage
Ce n'est pour l'heure qu'une hypothèse, mais le ministère pointe du doigt la faune sauvage : "L'hypothèse principale est une contamination via la faune sauvage. En effet, ce foyer se situe à proximité d'une zone naturellement exposée aux contaminations via la faune sauvage, alors que plusieurs cas ont été observés sur des oiseaux marins le long de la côte bretonne ces dernières semaines", précise le communiqué.
Conformément aux règles de gestion sanitaire, le foyer a été dépeuplé et sera désinfecté.
Lire aussi : Grippe aviaire. "Si le virus s'accélère, on ne sait plus faire par abattage." Quel avenir pour la filière avicole ?
En conséquence de cette détection, la France perd son statut "indemne d'IAHP". Ce statut pourra être recouvré 28 jours après la fin des opérations de nettoyage et de désinfection et en l'absence de nouveaux foyers. Le niveau de risque pour la maladie reste "négligeable", comme c'est le cas depuis le 3 mai 2024, d'après la même source.
Des goélands contaminés dans les Côtes-d'Armor
Contactées, les Préfectures du Finistère et de l'Ille-et-Vilaine indiquent qu'aucun cas n'avait été détecté dans ces départements depuis l'hiver dernier.
Dans les Côtes-d'Armor, si aucun élevage n'a été contaminé, des cas ont été recensés "dans la faune sauvage, indique la préfecture. Ces cas positifs ont touché essentiellement des goélands de façon isolée."