Après les deux marches blanches de Bruz (35) et Muzillac (56), ses obsèques ont eu lieu ce mardi.
Deux marches en hommage à Anne Caudal
A Bruz (35), commune où elle résidait, et à Muzillac (56), commune de son enfance, deux marches blanches ont eu lieu pour rendre hommage à la jeune femme, enceinte de 4 mois, dont le corps a été retrouvé calciné près de Rennes (35).
Le recueillement
Plus de 600 personnes se sont rassemblées mardi à Muzillac (Morbihan) dans une atmosphère recueillie pour participer aux obsèques d'Anne Caudal, jeune femme enceinte de 28 ans disparue début juillet et dont le corps calciné a été découvert la semaine dernière. La disparition d'Anne Caudal avait été signalée aux gendarmes le 10 juillet par
son compagnon Christophe Piedoux, 42 ans, qui a finalement été mis en examen pour
assassinat, en fin de semaine dernière.
Peu avant la cérémonie, le maire de Muzillac Joseph Brohan a souligné que la disparition de la jeune femme avait constitué "un choc très fort" pour toute la population. "La famille Caudal est très connue, très impliquée dans la vie locale (...) les gens sont un peu désemparés devant une telle situation", a-t-il témoigné. De son côté, le prêtre Jean-Eudes Fresneau a déploré que "les violences conjugales sont trop nombreuses dans une société qui est plus sexiste qu'auparavant".
Deux marches blanches
La veille, 800 personnes avaient participé à Muzillac à une marche blanche en hommage à la jeune femme. C'est dans cette commune qu'Anne Caudal a passé son enfance. Tous étaient habillés de blanc et portaient une rose blanche pour Anne et un ballon blanc pour son bébé. La jeune femme était enceinte de 4 mois.
Au même moment, une autre marche avait lieu à Bruz. 400 personnes ont défilé dans le silence au côté du père de la jeune femme et ont déposé une rose blanche devant l'immeuble où elle résidait depuis quelques mois seulement et où le drame aurait eu lieu.
" Comme la plupart d’entre vous, je ne connaissais pas Anne qui vivait à Bruz depuis quelques mois mais elle a été tellement présente pour nous tous depuis trois semaines. Cette présence de questions, de doutes, de crainte, de recherches, d’espoir, d’attente et tout d’un coup de douleur, d’incompréhension et de révolte ", a exprimé le maire Philippe Caffin. Gilles Caudal, le père de la jeune femme a tenu à remercier l'assemblée: "Je pense que ma place était là ce soir pour être avec vous et pour vous dire merci de ce que vous avez fait".