Eva Joly s'est rendue sur la plage d'Erdeven (56) où le cargo maltais, le TK Bremen s'est échoué vendredi dernier
Eva Joly, sur la plage d'Erdeven (56)
Eva Joly, candidate EELV à la présidentielle sur la plage d'Erdeven où le cargo maltais, le TK Bremen s'est échoué vendredi dernier.
Après Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire, c'est au tour d'Eva Joly, la candidate d'Europe Ecologie Les Vert à la Présidentielle, de se rendre au pied du TK Bremen, échoué sur la plage de Kerminihy dans le Morbihan, "le fruit d'une succession d'erreurs de décision" a t-elle estimé.
Eva Joly dénonce : "La pression de la mondialisation, l'utilisation des pavillons de complaisance des paradis fiscaux, le fait que ce n'est plus des vrais marins, les salaires dans la marine marchande qui sont trop bas... On a pris une décision absurde qui était de quitter un port alors qu'il y a avis de tempête, alors qu'il n'y a pas de nécessité de le faire, pour faire une économie de bouts de chandelle, on rejette le problème à la collectivité et on détruit la nature".
"Et ensuite lorsque le bateau commence à dériver, il n'y a pas de remorqueur parce que les pouvoirs publics font aussi des économies sur la sécurité maritime, le remorqueur, qui normalement était en Bretagne sud, est monté à Calais (...) et il n'y a plus de remorqueur ici", a-t-elle souligné.
Pour Eva Joly, il faut "donner de nouveaux pouvoirs aux capitaineries pour empêcher la sortie (des navires) lorsqu'il y a avis de tempête et ensuite de façon urgente la Bretagne doit avoir un remorqueur à demeure en Bretagne sud".
La Région Bretagne a elle aussi réclamée un nouveau remorqueur pour le Golfe de Gascogne.
"Il n'y a pas de petite pollution et la nature ne doit pas être une variable d'ajustement", a-t-elle estimé avant de se rendre dans l'exploitation d'un ostréiculteur, au fond de la Ria d'Etel.