Le candidat socialiste à l'élection présidentielle a été accueilli par les ouvriers de la Sobrena.
Brest: F. Hollande en campagne
Les candidats déclarés pour l'élection présidentielle battent campagne et décidemment, Brest et la Presqu'île de Crozon deviennent des destinations incontournables. Après François Bayrou la semaine dernière, voici François Hollande!
Au lendemain des déclarations du chef de l'Etat, le candidat PS se déplace à Brest. En début d'après-midi, il a rencontré des ouvriers de la Sobrena, chantier de réparation navale civile en lutte pour la survie de leur entreprise. Plus tôt dans la matinée, il avait visité le site nucléaire de l'Ile Longue où sont stationnés en permanence les sous-marins nucléaires lanceur d'engins (SMLE), l'un des deux piliers de la dissuasion française, qu'il s'est déjà engagé à ne pas changer.
"Le rôle de l'Etat n'est pas à chaque fois de trouver une solution mais de rendre possible et de ne pas laisser les salariés dans cette inquiétude", a-t-il déclaré, après un échange avec les représentants CGT de la Sobrena, placé en redressement judiciaire depuis le 8 décembre dernier. "Avec les élus locaux, il y a une volonté de trouver une reprise durable pour cette activité", a dit M. Hollande, entouré du maire PS de Brest François Cuillandre et du président de la région Bretagne Jean-Yves Le Drian, qui est un de ses proches.
"Ils attendent beaucoup du prochain" président de la République, a-t-il estimé au sujet des salariés qui l'attendaient. "Ils ont été déçus du fait qu'il y ait eu beaucoup de paroles, et pas d'actes", a souligné le député de Corrèze, "il n'y a rien de pire que de créer de l'illusion, parce qu'après c'est de la colère".
Extrait de l'entretien entre François Hollande et un représentant des salariés de la Sobrena
Lors de sa conférence de presse, François Hollande a jugé la hausse de la TVA annoncée par Nicolas Sarkozy "inopportune, injuste, infondée et improvisée". "C'est aggraver encore l'injustice qui caractérise le mandat de Nicolas Sarkozy" a-t-il dit. Dans ces conditions, "le mieux est de supprimer (cette hausse, ndlr) et c'est ce que les Français auront à décider".
Sur le parvis de la mairie de Brest, il a aussi été interpellé par le collectif gaspare qui se bat contre un projet de centrale à gaz électrique.