Les sangliers morts dans l'estuaire du Gouessant ont-ils été tués par les algues vertes ou bleues ?
C'est une information du Télégramme, qui relaie Luc Brient, un ingénieur d'études qui a procédé à l'autopsie de cinq des 36 cadavres. Il pense que les algues bleues ont bien tué les sangliers l'été dernier près de l'embouchure du Gouessant, à Morieux (22).
Selon deux rapports officiels publiés en septembre dernier par l'Ineris et l'Anses, les études et analyses effectuées sur les sangliers ont permis de considérer qu'il est "hautement probable" que la mort soit due à l'hydrogène sulfuré, dégagé par les algues vertes, en putréfaction. Le deuxième rapport, commandé par le ministère de l'Agriculture, avait toutefois préconisé de procéder à des recherches complémentaires sur la présence éventuelle de cyanotoxines sur les cadavres qui avaient été conservés.
Les sangliers friands d'algues bleues.
Les sangliers friands d'algues bleues.
C'est le laboratoire de recherche Eco-Bio de Rennes 1, qui avait procédé, en juillet, à l'autopsie des corps de cinq sangliers. Et sur les cinq cadavres, ils ont effectivement trouvé des neurotoxines du type de celles produites par les cyanobactéries. Ces cyanobactéries, appelées aussi algues bleues sont des micro-organismes qui prolifèrent dans les eaux douces, lorsque des obstacles à leur écoulement conduisent à l'eutrophisation.
"Les cinq bêtes avaient toutes ingéré des algues bleues, en fouissant dans la vase", explique le scientifique, en notant que ces bêtes ont une appétence certaine pour ce genre de nourriture. Selon lui, ce serait bien là la cause déterminante de la mort et non un élément ayant pu y contribuer.
Voyez notre reportage réalisé au lac de Baulon en août dernier. Il était recouvert d'algues bleues.
A lire aussi cet article du Post écrit l'été dernier. A l'époque, deux chiens étaient morts à cause des algues bleues en Lozère.