Il était né dans le Morbihan en 1994, Jocko Besne est mort dans son étable à Blain en Loire-Atlantique.
Blain (44): Jocko, star de la génétique, est mort
Il était né en 1994 dans une ferme du Morbihan. Jocko était un taureau reproducteur de la race prim'holstein. On a appris son décès dans son étable de Blain en loire-Atlantique. Nous l'avions rencontré en 2009.
On appris la mort de Jocko Besne, géniteur star de la race bovine prim'holstein et gloire mondiale de l'élevage. Il est mort le 7 mars en Loire-Atlantique, après avoir engendré
des centaines de milliers de vaches laitières à travers le monde, a annoncé l'union de coopératives Créavia.
"C'était la star de l'élevage français et l'une des dernières stars de l'élevage mondial", a commenté un porte-parole de Créavia, David Leguyader, qui a précisé que la dépouille du taureau avait été envoyée au Muséum d'histoire naturelle de Paris.
"Il a été l'un des cinq taureaux dont les caractéristiques ont littéralement fait la race prim'holstein", la première race laitière au monde, a souligné le porte-parole du groupe Créavia, qui élevait l'animal.
Né en 1994 dans une ferme du Morbihan, Jocko Besne a produit au cours de son existence plus de 1,7 million de paillettes, qui ont été exportées dans une soixantaine de pays, selon Créavia.
"Il a eu entre 300 et 400.000 filles dans le monde, dont 161.888 sont dûment attestées", a indiqué M. Leguyader, relevant que les contrôles étaient lacunaires dans plusieurs grands pays importateurs, comme les Etats-Unis et l'Inde. Les descendants mâles ne sont pas comptabilisés pour cette race laitière.
Troisième plus grand géniteur de l'histoire du prim'holstein, Jocko Besne était aussi son dernier grand archétype à l'ancienne.
"Avec sa disparition, une page se tourne. Désormais, les reproducteurs sont sélectionnés
à la naissance à partir de tests ADN, alors qu'à l'époque, il fallait attendre six ans et demi pour voir ce que valaient leurs filles. Il fallait élever 1.000 taureaux pour en mettre 20 au catalogue", a précisé M. Leguyader. Au total, Jocko Besne aura généré un chiffre d'affaires de "10 à 15 millions d'euros" avec sa semence, selon Créavia.
Le taureau, qui avait été mis à la retraite il y a un an, a eu le rare privilège de décéder de mort naturelle dans son étable à Blain (Loire-Atlantique). "En raison de tout ce qu'il a apporté à la coopérative et au monde de l'élevage, il n'y a pas eu de note d'abattage", a confié M. Leguyader.
En France, pas moins de 23.370 élevages comptent des "filles" de Jocko Besne, selon Créavia, qui se présente comme le leader français de la sélection et de la reproduction en races bovines, caprines et équines.