Cinquième jour du procès Le Couviour devant les assises de Vannes. Les experts à la barre.
Quatre accusés comparaissent pour assassinat et complicité d'assassinat devant les Assises du Morbihan. 10 avocats, 10 parties civiles, 39 témoins, 8 experts, c'est un procès hors-norme qui s'est ouvert ce mardi 22 mai à Vannes, sur fond de bataille d'héritage. Le procès, prévu jusqu'au 1er juin, pourrait se prolonger.
Pour ce cinquième jour du procès Le Couviour devant les Assises de Vannes, place aux experts psychologues et psychiatres...
Journée suivie et racontée par Maylenn Villaverde à Vannes
Procès le Couviour, quatrième jour aux assises de Vannes. Cela prend beaucoup de temps de démêler témoignages et déclarations, de comprendre les responsabilités et les rôles de chacun, dans la mort d'Annette le Couviour, agée de 75 ans...
Ce quatrième jour suivi par Jean-Philippe Tranvouez
Interviews :
- Maître Thierry Fillion, Avocat de Josiane Le Couviour
- Maître Philippe Pillaud, Avocat des enfants et petits enfants de la victim
Après l'étude des personnalités des accusés mardi, c'était l'examen des faits, mercredi. Cette fameuse nuit du 9 au 10 avril 2009, la mort d'Annette le Couviour a t-elle été ou non commanditée... Une journée, difficile à supporter pour la famille .
Ce troisième jour de procès suivi par Maylenn Villaverde et Yannick Charles
Une femme accusée d'avoir commandité l'assassinat de sa belle-mère, tuée en 2009, comparaît devant la cour d'assises du Morbihan. A ses côtés, deux hommes de main et un intermédiaire : Wenceslas Le Cerf, Guénolé Madé et Loïc Dugué. Wenceslas Le Cerf et Guénolé Madé doivent répondre d'assassinat et de séquestration, Josiane Le Couviour et Loïc Dugué, de complicité.
Josiane Le Couviour, 62 ans, a exprimé son chagrin et assuré ne pas avoir voulu cette mort, mercredi au deuxième jour de son procès. "J'ai énormément de chagrin, je regrette profondément tout ce qui s'est passé. Annette Le Couviour et moi ne nous aimions pas beaucoup mais je n'ai jamais, jamais, jamais demandé à ce qu'elle disparaisse", a-t-elle déclaré lors de sa première prise de parole devant les assises du Morbihan. "J'ai eu une idée stupide qui s'est transformée en catastrophe et en drame, je suis là pour l'assumer", a-t-elle poursuivi.
Second jour de procès suivi par Maylenn Villaverde et Yannick Charles
Maylenn Villaverde et Yannick Charles ont assisté à l'audience du premier jour du procès, mardi 22
Les faits
Les faits remontent à la nuit du 9 au 10 avril 2009, Annette Le Couviour, la femme du
riche industriel breton Eugène Le Couviour, âgée de 75 ans, mourait étouffée après avoir été ligotée et bâillonnée par deux cambrioleurs, dans la propriété où elle vivait avec son mari, à Grand-Champ, près de Vannes.
Egalement ligoté, son mari nonagénaire, Eugène Le Couviour, self made man ayant fait fortune dans le matériel hospitalier et ancien homme politique local. Il a survécu à l'agression, l'enquête s'orientant sur un cambriolage ayant mal tourné.
L'enquête
Trois jours plus tard, une dénonciation a permis d'interpeller un conducteur d'engins de 36 ans, Wenceslas Le Cerf, qui révélait avoir été missionné pour assassiner la septuagénaire avec son acolyte Guénolé Madé, un chômeur de 26 ans, également
appréhendé.
Rapidement, les enquêteurs ont aussi arrêté Josiane Le Couviour, 60 ans, soupçonnée d'avoir été la donneuse d'ordre et son ancien jardinier, Loïc Dugue, 42 ans, l'intermédiaire présumé chargé de recruter les deux hommes de mains.
Selon l'accusation, Josiane Le Couviour, mariée à un fils issu d'un premier mariage d'Eugène Le Couviour, aurait commandité l'assassinat par crainte que la seconde épouse de celui-ci ne capte l'héritage au profit de ses propres enfants, eux aussi issus d'un premier mariage.
Reportage : Le rappel des faits
La défense
Josiane Le Couviour, qui a été remise en liberté l'été dernier sous strict contrôle judiciaire après 28 mois en détention provisoire, rejette catégoriquement tout ordre d'assassinat. Elle affirme avoir voulu simplement faire dérober au domicile de ses beau-parents des documents prouvant que sa belle-mère entendait déposséder ses enfants de leur héritage.
Créateur d'une société devenue leader français du matériel hospitalier, Eugène Le Couviour avait vendu celle-ci dans les années 1990 pour 60 millions d'euros, selon des informations de presse.
Wenceslas Le Cerf, qui est revenu sur ses aveux initiaux pour confirmer la version de Josiane Le Couviour, et Guénolé Madé, qui a toujours plaidé le simple cambriolage, doivent répondre d'assassinat et de séquestration, Josiane Le Couviour et Loïc Dugue de complicité.
Le procès est prévu jusqu'au 1er juin.