Depuis ce 1er septembre, cinq néonicotinoïdes sont désormais interdits dans l'agriculture en France, des substances, accusées de contribuer au déclin massif des abeilles. Selon l'un de leurs représentants en Bretagne, c'est une étape gagnée, mais qui ne doit pas faire oublier de rester vigilant
Les néonicotinoïdes, sont désormais bannis des champs français, depuis le 1er septembre, cinq d'entre-eux sont en effet interdits dans l'agriculture. Ces substances chimiques, sont accusées de contribuer au déclin massif des abeilles. Une victoire pour pour la bio-diversité, et pour les apiculteurs, qui veulent rester prudents et qui préfèrent se réjouir d'avoir gagné "une étape seulement dans ce combat", comme l'explique Loïc Leray, vice-président de l'Union Nationale des Apiculteurs Français.
Des insecticides les plus utilisés au monde
Ces néonicotinoïdes, sont des insecticides, au nombre de sept et ils sont les plus utilisés dans le monde pour les cultures de betteraves, de blé, de colza, de vigne et d'arbres fruitiers. Ils sont employés pour lutter contre les chenilles, cochenilles, pucerons et les insectes mangeurs de bois. Depuis leur arrivée sur le marché, au milieu des années 90, les apiculteurs ont constaté une mortalité en forte augmentation dans les ruches. L'Europe a décidé d'en interdire trois au mois d'avril, la France a voulu aller plus loin, en ciblant cinq de ces substances.
La question des dérogations
Des dérogations restent possibles, pour une de ces substances, au cas par cas jusqu'au 1er juillet 2020. La FNSEA a d'ores et déjà demandé des dérogations notamment pour les cultures de maïs et de betteraves, estimant qu'il n'existe pas d'alternative pour débarrasser ces cultures des insectes ravageurs. Cette question des dérogations inquiète fortement les associations environnementales et les apiculteurs.Trouver des solutions alternatives
Des apiculteurs qui veulent rester vigilants sur les nouveaux produits chimiques introduits sur le marché, et qui travaillent avec les associations environnementales et les parlementaires pour les prochaines homologations. Ils ont confiance dans les agriculteurs, dont "beaucoup ont déjà franchi le pas", et gardent "l'espoir de se mettre autour d'une table pour trouver des solutions alternatives à ces produits. L'avenir en dépend."L'interview de Loïc Leray, apiculteur
L'interview de Loïc Leray, apiculteur, et vice-président de l'Union Nationale des Apiculteurs Français - Interview recueillie par Louise Cognard