Jeux Olympiques 2024. La réalité virtuelle pour entraîner les sportifs de haut niveau

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Exploiter les propriétés de la réalité virtuelle afin d’améliorer les performances motrices des athlètes, tout en réduisant les risques de blessures, c'est l'idée portée par Richard Kulpa enseignant-chercheur à Rennes 2. Son projet pourrait s'inscrire dans la préparation des JO 2024.

Habituellement Sarah Rochdi, championne de Betagne de boxe (- de 51 kilos) montre sur le ring et esquive les coups d'un adversaire bien en chair.

Depuis peu, elle s'entraîne avec un casque de réalité virtuelle, sous la houlette de Richard Kulpa, enseignant-chercheur à l'université de Rennes 2. Ce dernier développe le projet REVEA, en collaboration avec trois fédérations sportives (boxe, gymnastique et athlétisme). REVEA vient d'être retenu par le programme prioritaire de recherche Sport de très haute performance, mis en place en vue des Jeux Olympiques de Paris 2024.


Un nouvel outil au service du sport de haut niveau

Richard Kulpa se base sur la réalité virtuelle pour créer de nouvelles modalités d'entraînement. "La situation sportive va être contrôlée, on va pouvoir faire des analyses, comprendre et quantifier ce que fait l'athlète par rapport à sa situation de jeu", explique Richard Kulpa. Il ajoute : "L'objectif principal, c'est d'augmenter la charge d'entraînement des athlètes en minimisant le risque de blessures."

Avec REVEA, on travaille deux choses. D'abord, le côté capacité perceptivo-motrice, c'est-à-dire la capacité à percevoir les informations sur son adversaire et avoir les réactions appropriées. L'autre, c'est l'observation d'action, voir une performance et l'assimiler pour la reproduire.

Richard Kulpa

Il s'agit donc d'améliorer les performances d'un athlète, de façon ludique et motivante. Mais aussi d'entraîner des caractéristiques différentes de sa discipline. "Pour la boxe, beaucoup du travail se fait sur l'offensif. Là, avec la réalité virtuelle on va travailler du défensif, sans risque d'impact." 

Sarah confirme. "On va pouvoir travailler sans avoir peur de se faire toucher ou de se faire mal. Et on peut travailler le coup d'oeil avec ça, savoir réagir à la posture du boxeur, prévoir son attaque, comment les coups vont arriver." Elle y voit aussi un autre avantage : celui de pouvoir s'entraîner alors que la crise sanitaire empêche la pratique.

 

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