Le sondage pour comprendre le vote des Français

À quelques jours de ce premier tour, le sondage Ipsos pour France Télévisions nous éclaire sur ces premiers résultats, dont la relativement "bonne" participation, ces élections régionales intéressent 57 % des personnes interrogées.

Sur l'abstention, la Bretagne affiche un pourcentage de 57 % d'"intéressés" par ces élections, c'est légèrement inférieur à la moyenne nationale: 57 % contre 59 %. C'est également mieux que pour des scrutins passé.

C'est ce que révèle ce sondage Ipsos pour France Télévisions, Public Sénat et Radio France auprès d'un échantillon de 606 personnes représentatifs de la population de la région Bretagne inscrite sur les listes électorales.

On y découvre l'influence de la situation nationale qui, depuis les attentats du 13 novembre, ont "vampirisé" la campagne pour les régionales.

La menace terroriste s'est invitée dans le trio de tête des préoccupations des personnes interrogées, devant le chômage et les impôts, même si c'est dans une moindre proportion en Bretagne (28 %) que sur l'ensemble du territoire (32 %).

40 % de ceux qui étaient certains d'aller voter ont affiché leur intention de s'opposer à François Hollande.¨Même si 44 % font confiance à François Hollande et au gouvernement pour faire face aux attentats.

Des enjeux nationaux, l'agriculture mise à part

Sur les enjeux nationaux de scrutins, les Bretons ont la même hiérarchie des priorités que sur l'ensemble du territoire : chômage, impôts, taxes, et on l'a vu, la menace terroriste.

Sur les enjeux régionaux, le développement économique et l'emploi sont prédominants (57 % contre 49 % sur l'ensemble du territoire). La question de la situation des agriculteurs arrive en Bretagne en 5ème position dans l'ordre des priorités (23 %), devant la sécurité et l'immigration. Elle est en 11ème position au niveau national. (7 %)

69 % des personnes interrogées sont favorables à la création de zones franches fiscales et économiques pour le développement des territoires ruraux (66 % chez les habitants des zones rurales).

Notons que les compétences directes de la région : la formation professionnelle, les transports régionaux, la construction et l'entretien des lycées, sont de moindres préoccupations pour ceux qui sont certains d'aller voter.

Alliances et barrage au Front National

Certains pourront faire planer le mystère, mais la fusion de listes de gauche avec celle de Jean-Yves Le Drian ne choquera pas les électeurs de gauche. À 85 %, ceux qui sont certains d'aller voter pour une liste de gauche au 1er tour sont favorables à une fusion.

Cela illustre qu'il y aura probablement un bon report des voix en faveur de Jean-Yves Le Drian.

Si le FN était en position de l'emporter, ce qui n'était pas un scénario probable en Bretagne, 54 % des inscrits sur les listes électorales sont favorable au désistement de la gauche au profit de la droite (57 % des électeurs PS/PRG).

Ils sont 52 % favorables à ce que la droite se retire au profit de la gauche, mais seulement 48 % au sein des électeurs LR/UDI/Modem.

Le bilan du conseil régional

Il ne semble pas avoir pesé sur le vote. Si le tiers des personnes interrogées sont satisfaites (33 %), les trois-quart ont estimé ne pas en savoir assez pour se prononcer.

Ils sont 71 % en Bretagne à penser que la réforme territoriale est une bonne chose. Et 73 % sont favorables à une fusion du conseil régional et des quatre conseils départementaux en une assemblée unique.