Les élections pour les législatives auront lieu les 12 et 19 juin. Sur les 27 circonscriptions bretonnes, les différents partis sont en train d'affiner leurs accords pour le choix des candidatures.
Un accord national vient d'être conclu entre LFI, le PS, EELV et le PC, pour former la Nouvelle Union Populaire Écologiste et Sociale, qu’en-est-il pour la Bretagne ? Voilà ce qui a été prévu dans l’accord décidé au niveau national entre les partis de gauche :
Sur les 27 circonscriptions bretonnes : un candidat de La France Insoumise se présenterait dans 15 circonscriptions, soit plus de la moitié du territoire, loin devant le Parti Socialiste qui obtient 6 circonscriptions. Les écologistes, Génération.s et le parti communiste se partagent les restes : 3 places pour EELV, 2 pour Générations.s, 1 pour le PCF.
Comment cet accord est-il accepté localement ?
La France Insoumise part confiante. Jean-Luc Mélenchon est arrivé 2e en Bretagne le 10 avril. L’un des référents bretons nous disait sa satisfaction de cet accord décidé au niveau national, qui vise un équilibre national pour des élections qu’ils ne considèrent pas comme « LOCALES ». Les investitures pour La France Insoumise auront lieu samedi.
Côté PS au niveau national, l'accord est validé, 62% des militants ont voté pour l'union, mais c’est plus compliqué en Bretagne : le président de région, Loïg Chesnais-Girard refuse de se « diluer » dans la France insoumise, et prend ses distances avec le parti socialiste. A l’opposé, la maire de Rennes Nathalie Appéré a appelé elle à valider cet accord.
Dans les fédérations bretonnes, on est sur la ligne officielle. il y a déjà ceux qui jouent le jeu, comme Thibaut le Hingrat, adjoint au maire de Saint-Brieuc, qui retire sa candidature.
En revanche, des dissidents pourraient se présenter en dehors de la nouvelle union populaire. Cela serait le cas à Brest avec une candidature libre du 4e adjoint à Brest Reza Salami et sur la circonscription Lannion-Trégor avec Vincent Le Meaux, 1er secrétaire fédéral du PS 22 et maire de Plouëc-du-Trieux.
Dans cet accord quelle place pour EELV ?
Les écologistes payent le prix de leur faible score à la présidentielle, exemple dans les circonscriptions rennaises où l’adjointe à la ville de Rennes Gaëlle Rougier, espérait se présenter dans la circonscription de Florian Bachelier (la 8e d’Ille-et-Vilaine) mais la place a été attribuée au maire socialiste du Rheu, Mickäel Bouloux.
Résultat : il n'y aura pas de candidats écologistes dans les circonscriptions rennaises, où le parti avaient marqué des points aux élections locales : déception mais c’est le prix à payer pour l’union !
Comment s’organise l’opposition à droite du côté de LR ?
Après la dégringolade du parti à la présidentielle, l’étiquette des Républicains ne sera pas facile à porter reconnait Isabelle Le Callennec ; un accord national a été conclu avec l’UDI et les investitures sont encore en discussion mais la responsable LR de la région nous a confirmé qu’il y aurait 4 ou 5 circonscriptions parmi les 27 bretonnes sans candidat LR. Exception, le député sortant UDI de Fougères, Thierry Benoit, qui a reçu l'investiture de la majorité présentielle.
Et pour l’extrême droite ?
Rien n'est décidé pour le moment, c’est ce que nous a répondu Gilles Pennelle, le responsable régional du Rassemblement National, qui devrait se positionner dans les prochains jours.