Ce mercredi, les forains ont mené une opération escargot avec une cinquantaine de poids lourds sur la RN165 entre Quimper et Lorient. Ils expriment un ras-le-bol, estimant être malmenés par les municipalités qui repoussent les fêtes foraines en périphérie. Leur profession serait menacée.
##fr3r_https_disabled##Il était 10h15 lorsque 45 camions ont pris la route en convoi de Quimper vers Lorient. Une manifestation de colère des professionnels de la fête foraine, pour dénoncer un manque de reconnaissance et des difficultés de plus en plus importantes pour survivre.
400 fêtes foraines de moins en 25 ans
Martial Gouin, président régional du syndicat des industriels forains explique que la profession est victime des politiques municipales qui tendent "à supprimer ou à chasser les fêtes des centres villes". Cet éloignement serait la raison principale de la disparition de fêtes foraines, plus de 400 en 25 ans en Bretagne selon lui.Une charte de bonnes pratiques
Le monde forain souhaite l'instauration d'une charte de bonnes pratiques entre les forains et les collectivités, pour apaiser la situation devenue de plus en plus tendue.Martial Gouin demande ainsi plus de dialogue avec les mairies. Il réclame de meilleures conditions d'exercice avec "un calendrier respecté, des toilettes, des parkings et des policiers" pour assurer la sécurité. Il reconnaît que les forains doivent également de leur coté faire des efforts : "abandonner un peu de notre marginalité, ouvrir et fermer aux heures indiquées, arrêter la sonorisation et observer les règlements".
Martial Gouin, président régional Bretagne du syndicat des industriels forains
/ Reportage : S. Pasgrimaud - M. Le Charpentier
Une tradition séculaire menacée
Avec la crise économique, le budget des familles alloué aux divertissements est en recul et les habitudes de loisirs changent. Conscients de ce contexte défavorable, les forains cherchent donc à arrêter l'hémorragie, et à conserver les fêtes foraines existantes."Ne laissons pas disparaître une tradition datant du début du XIXe siècle. Sauvons ensemble le monde festif" clame Martial Gouin.