Ce jeudi 8 avril, les députés examinaient en deuxième lecture la proposition de loi sur les langues régionales. Après plusieurs heures de débats, l'Assemblée l'a adopté. Une victoire pour le député breton Paul Molac à l'origine de ce texte. 

 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est un grand soulagement pour le député breton Paul Molac. La loi sur les langues régionales, qui a pour double objectif de protéger et de promouvoir “le patrimoine immatériel", a été adoptée par l'hémicycle, avec 247 voix contre 76 voix. "C'est une victoire collective, avec des soutiens venus de l'ensemble des groupes parlementaires", a réagi Paul Molac. 

Cette loi définit trois domaines d’action de protection et de promotion : le patrimoine, l’enseignement et les services publics. Les langues concernées par le texte de loi sont nombreuses : le breton, mais aussi le corse, l’alsacien, l’occitan, le catalan, ou encore le basque. 

Que prévoit cette proposition de loi ? 

Dans un premier temps, ce texte prévoit la mise en place de la pédagogie immersive dans des classes de l’enseignement public. Cette pédagogie vise un apprentissage plus efficace d’une langue en plongeant dans un environnement où la nouvelle langue, le breton ou le basque par exemple, est dominante. Cet article, pourtant adopté en commission des affaires culturelles le 31 mars dernier, est jugé inconstitutionnel par ses détracteurs, soutenus par le gouvernementContre l’avis du gouvernement, les députés ont maintenu cette disposition ce jeudi 8 avril. 

Toujours à propos d’enseignement, Paul Molac, propose de généraliser l’apprentissage des langues régionales de la maternelle au lycée. En Bretagne, tous les élèves qui le souhaitent pourraient apprendre le breton.

Si les mentalités évoluent favorablement dans ce sens, certains points de blocage persistent, notamment autour du forfait scolaire. Il s'agit de sommes versées par la mairie de résidence, à l’école publique d’une commune voisine pour chaque enfant qui y est scolariséDiwan réclame depuis longtemps le droit d’en bénéficier. Voté par le sénat, l’article a été adopté par l’hémicycle (127 voix contre 105). Le député morbihannais s'en est félicité. 

De plus, la proposition de loi promeut l'affichage bilingue sur les bâtiments publics, les panneaux de signalisation, dans la communication institutionnelle, dans les régions qui le souhaitent

Enfin, le nouveau texte de loi vise à mettre fin aux difficultés rencontrées par les parents qui choisissent des prénoms traditionnels régionaux. Plusieurs couples bretons, qui souhaitaient appeler leur enfant "Fañch", n'ont pas eu le droit d’enregistrer le prénom de leur fils avec un tilde sur le ñ à l’état civil

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information