Dans une lettre au sous-préfet en charge des algues vertes, les associations environnementales lui demandent de prendre le relais sur les pouvoirs locaux pour lutter contre les algues vertes. Les mesures mises en place jusqu'à maintenant sont jugées insuffisantes dans un récent rapport du sénat.
"Puisque la gouvernance locale des Plans Algues Vertes a failli, nous attendons de l'Etat qu'il prenne le relais et use de son pouvoir régalien pour changer radicalement les pratiques agricoles sur les bassins versants à l'origine des algues vertes, seul moyen d'en finir avec leur prolifération". Dans un courrier daté du 16 février, le comité de défense des victimes des marées vertes interpelle le sous-préfet en charge des algues vertes.
Le sénat alerte sur l'insuffisance des actions contre les algues vertes
Le comité regrette entre autres que le rapport du sénateur Bernard Delcros soit resté lettre morte. En 2021, ce sénateur centriste avait mené une mission de contrôle budgétaire sur le financement de la politique de lutte contre les algues vertes en Bretagne. Il formulait 23 recommandations pour améliorer l’efficacité de la lutte contre les algues vertes dans son rapport.
Des avancées ont été obtenues, mais elles ne sont pas suffisantes
Bernard Delcros, sénateur.Rapport d'information au nom de la commission des finances
Dix mois plus tard, le 9 février 2022, le Sénat tire à nouveau la sonnette d’alarme constatant que "les échouages hivernaux ont été particulièrement élevés".
"Des avancées ont été obtenues, mais elles ne sont pas suffisantes", souligne le nouveau rapport du sénat.
L’État a nommé Étienne Guillet en novembre 2021, un haut fonctionnaire, "expert de haut niveau en algues vertes" auprès du préfet des Côtes-d'Armor. On le voit l’homme a du pain sur la planche pour faire bouger les lignes.