Plusieurs lycées sont bloqués en Bretagne. Leurs élèves s'opposent à la réforme de l'enseignement au lycée, où certaines matières doivent être abandonnées dès la 1ère. A Rennes, ils sont rejoints par des étudiants contestant le système d'admission à l'Université, instauré à la dernière rentrée.
Les cours sont annulés pour la journée à Joliot-Curie, à Rennes Les élèves sont allés rejoindre leurs voisins du lycée Chateaubriand. Avant de partir en cortège pour faire le tour des établissements publics de la ville.
Après l'assemblée générale organisée ce jeudi midi à l'Université Rennes 2, les élèves mobilisés sont rejoints par ceux du lycée professionnel Coëtlogon, bloqué aujourd'hui, et par certains élèves de Victor et Hélène Basch et d'Emile Zola.
A Saint-Brieuc, une manifestation a rassemblé plusieurs centaines de lycéens. A Pleyben, Bruz, Guer, et Pontivy, d'autres lycées sont bloqués ou perturbés.
Blocage à la fac aussi
A Rennes, l'assemblée générale a voté le blocage de l'Université Rennes 2 à partir de ce jeudi 6 décembre. Par ailleurs, les étudiants ont appelé à rejoindre les manifestations organisées ce samedi 8 décembre.
Premiers concernés par la réforme du lycée : les élèves de seconde
Les protestations lycéennes se trouvent réactivées dans la foulée des "gilets jaunes". Elles se font aussi plus pressantes à l'approche de la mise en oeuvre de la réforme du lycée: dès le mois de janvier 2019, les élèves de seconde vont devoir pré-sélectionner les trois "matières" qu'ils conserveront en passant en classe de 1ère, en dehors du tronc commun à tous (français, philo, histoire-géo, enseignement moral et civique, deux langues vivantes, sport, "humanités scientifiques et numériques").
L'une des trois matières choisies en "option", qui peuvent être les maths ou la physique-chimie par exemple, devra ensuite être abandonnée en classe de Terminale.
Ce système de sélection des disciplines étudiées en 1ère et Terminale fait craindre à certains élèves un enseignement diminué. Par ailleurs, associé au système Parcours sup pour entrer à l'Université, il pourrait contraindre l'élève dans une orientation, dès la fin de la classe de seconde.