"Même si nous sommes en surtension, nous allons recevoir des patients Covid d’autres régions", annonce le Pr Louis Soulat, chef des urgences de l'hôpital de Rennes

Alors que la cinquième vague de Covid-19 s'installe, le Professeur Louis Soulat, chef des urgences du CHU de Rennes et du SAMU35, redoute la période des fêtes.

Alors qu’il était auditionné ce jeudi 16 décembre par le Sénat dans le cadre d'une commission d'enquête sur la situation de l'hôpital et du système de santé, le professeur Louis Soulat, chef des urgences du CHU de Rennes et du SAMU35, était l’invité du 12/13 de France3 Bretagne, ce vendredi 17 décembre.

Pour lui, "cette nouvelle vague est particulière parce qu’elle survient dans un contexte de très fortes tensions des structures hospitalières. Avec une très forte hausse d’activité non-Covid, qui correspond à un rattrapage de ce qui n’a pu être réalisé pendant la crise COVID. Mais à laquelle s’ajoutent les patients Covid qui arrivent à nouveau de façon importante. Même si cette vague ne sera pas aussi haute que la troisième, en ce qui concerne Rennes".  


De nouveaux patients EVASAN, venus d’autres régions

La situation des établissements en France est très variable, et la Bretagne n’est finalement pas la plus touchée.

"A Rennes, explique le professeur Soulat, il n’y a pas eu de fermetures de lits. Au contraire, on essaie d’en ouvrir mais on rencontre des difficultés, notamment pour des lits en réa affectés à la prise en charge des patients Covid. On a du mal à accueillir des patients supplémentaires, raison pour laquelle on doit répartir les patients graves sur l’ensemble de la région".   

A ce jour, on recommence à recevoir dans les hôpitaux bretons des patients COVID d’autres régions, notamment deux patients de la région PACA

Professeur Soulat, chef des urgences du CHU de Rennes et du SAMU 35

L’arrivée de nouveaux patients va, de fait, accroître la pression sur les services des hôpitaux bretons.

"On redoute les semaines qui arrivent, parce qu’aux urgences, on ne contrôle pas les flux d’amont et les flux d’aval. Les flux d’aval, ce sont les lits d’hospitalisation, qui sont tous saturés, même s’il y a eu des lits supplémentaires. Les flux d’amont, c’est tout ce qui vient de la médecine de ville. Or on sait que, pendant les fêtes, on va être très impacté car il y a moins de personnel soignant, chacun essayant bien sûr de prendre ses congés à ce moment. Je redoute particulièrement la semaine entre Noël et le premier de l’an".  

Plan blanc réactivé à Pontivy-Loudéac

En Bretagne, c'est une conséquence directe de la progression de la cinquième vague de Covid : le groupe hospitalier Centre-Bretagne de Pontivy-Loudéac vient à son tour de réactiver son plan blanc.

Concrètement, cela veut dire que ses 1800 agents doivent se rendre disponibles si la situation l'exige. Une décision qui vient fragiliser un peu plus l'organisation et l'accueil dans cet établissement déjà touché par une pénurie de personnel. Les soignants se disent « épuisés » par deux ans de crise sanitaire.

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