Une réunion à huis clos avec les 250 victimes potentielles du chirurgien à la retraite Joël Le Scouarnec, suspecté de viols et agressions sexuelles sur des patients mineurs durant près de 30 ans de carrière, se tient ce vendredi à Lorient, a-t-on appris auprès du parquet.
Cette réunion, "purement informative à destination des victimes potentielles du dossier", "doit être un moment d'échange entre le procureur, les enquêteurs et les victimes" et elle "est et doit rester strictement privative", a précisé la procureure de la République de Lorient Laureline Peyrefitte à l'AFP, confirmant une information du quotidien Ouest-France. La magistrate réunit ce vendredi à l'Océanis à Ploemeur, à côté de Lorient, les 250 victimes potentielles de Joël Le Scouarnec, chirurgien à la retraite suspecté de viols et d'agressions sexuelles sur des patients mineurs. "C'est pourquoi la presse n'y est pas conviée, et qu'il est prévu un point presse" à l'issue au palais de justice, à 13h30. "Ces deux moments doivent être parfaitement dissociés", a-t-elle noté et "afin de préserver la protection de l'anonymat des victimes, qui en ont fait la demande expresse, je remercie les médias de respecter la volonté de ces dernières et de ne pas interférer dans ce déroulement", a ajouté Mme Peyrefitte.
Procès aux Assises de Saintes du 13 au 17 mars
Joël Le Scouarnec, un ancien chirurgien de 68 ans, est incarcéré depuis sa mise en examen il y a deux ans et devra répondre du 13 au 17 mars devant la cour d'assises de la Charente-Maritime à Saintes, d'accusations de viols et d'agressions sexuelles sur quatre victimes, mineures à l'époque des faits.
184 victimes ont déposé plainte
Ces faits, qu'il reconnaît partiellement, remontent aux années 1989 à 2017. Durant cette période, le chirurgien a travaillé en Touraine, à Loches (Indre-et-Loire), en Bretagne, à Vannes et Lorient (Morbihan) et en Charente-Maritime, à l'hôpital de Jonzac, lieu de son dernier domicile. Mais les enquêteurs ont découvert en 2017 à son domicile de mystérieux carnets comprenant des noms d'enfants. Les gendarmes ont pu identifier 250 potentielles victimes et 184 ont souhaité déposer plainte. Dans le Morbihan 100 faits potentiels ont été répertoriés et 23 autres dans le Finistère.