En baisse d'activité du fait de l'épidémie du Covid-19, la filiale du Groupe Renault SAS Fonderie de Bretagne de Caudan (56) va bénéficier d'un accord pour garantir 100% des salaires en chômage partiel suite à une négociation avec trois syndicats du constructeur automobile.
Une bonne nouvelle sur le front salarial pour les 418 employés du site "Fonderie de Bretagne" de Caudan, dans le Morbihan.
Spécialisée dans la production de pièces de fonderie brutes et usinées pour l'industrie automobile, l'usine, propriété du Groupe Renault SAS, va bénéficier d'un maintien de 100 % des salaires en chômage partiel, du fait du ralentissement de l'activité lié à l'épidémie de Coronavirus.
Cet accord sera validé ce jeudi grâce à la signature de trois syndicats : la CFE-CGC, la CFDT et FO. Ces trois organisations représentent ensemble plus de 50% des salariés des 11 sociétés concernées, dont le groupe Renault SAS et des filiales comme Maubeuge Construction Automobile, Renault Sport Cars ou la Fonderie de Bretagne.
Quant à la CGT, elle consultera vendredi ses structures sur une signature ou non du texte.
Au-delà des rémunérations, cet accord s'étend aux conditions de reprise de l'activité, notamment pour la protection sanitaire des salariés, avec la création d'une commission de suivi au niveau du groupe et de commissions dans les sites "basées sur le dialogue social local".
Un accord en trois objectifs
Le texte liste trois "objectifs" :
- Garantir la santé et la sécurité des salariés
- Maintenir les emplois de "tous les salariés, en CDI et CDD", avec la même rémunération nette "pendant toute la période d'activité partielle"
- Créer les conditions nécessaires à la reprise d'activité
Les rémunérations nettes seront garanties à 100% par la mise en place d'un "fonds de solidarité" de crise, similaire au dispositif créé en 2009 par Renault, quand la crise financière avait conduit des effectifs en chômage partiel.
Un fond de solidarité avec quelques concessions de la part des salariés
Chaque salarié donnera un jour de congé (de son choix : RTT, congé payé, compte épargne-temps...) pour alimenter ce fonds. Le groupe pourra ainsi apporter au salarié un complément de rémunération qui s'ajoutera à l'indemnisation versée par l'État (70% de la rémunération brute limitée à 4,5 fois le Smic) dans le cadre du chômage partiel.
"Afin de limiter le recours" au chômage partiel, l'accord prévoit un dispositif de congés obligatoires. Pour chaque semaine passée en chômage partiel, le salarié posera un jour de repos (de son choix là aussi).