La Fonderie de Bretagne ne fermera pas et restera sous l'égide du groupe Renault. C'est la bonne nouvelle qu'ont appris les syndicats lors du Conseil social et économique qui s'est tenu à la sous-préfecture de Lorient, ce vendredi matin.
"Pas de fermeture de FDB, pas de projet de repreneur FDB!", a lancé Maël Le Goff, représentant de la CGT, à des employés très émus."Je vous confirme que la fonderie ne fermera pas", a également déclaré Laurent Galmard, directeur général de Fonderie de Bretagne alors que Renault a présenté un plan d'économie sur trois ans prévoyant la suppression d'environ 15 000 emplois dans le monde, dont 4 600 en France.
A Caudan (Morbihan), la Fonderie de Bretagne reste donc sous l'égide du groupe Renault. Par ailleurs, une étude stratégique sera lancée prochainement pour décider de la suite de l'activité.
Les salariés, majoritairement en grève depuis plusieurs jours, reprendront le travail le 2 juin.
Pour les élus bretons, une fermeture ou cession du site de Caudan était "inacceptable"
De leurs côtés, les élus bretons s'étaient aussi mobilisés. Le président de la région Bretagne, le maire de Lorient et cinq parlementaires avaient écrit au Premier ministre hier. Dans leur lettre, ils jugeaient "inacceptable" une fermeture ou une cession du site Renault de Caudan.
Parmi ces élus, figure Loïg Chesnais-Girard, successeur du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian à la tête de la région Bretagne. A l'annonce de la non-fermeture du site morbihannais, il s'est dit soulagé sur Twitter.
? J'ai eu ce matin Jean-Dominique Sénard, PDG de #Renault. Je confirme que l'annonce de ce matin donne du temps, mettons le à profit pour construire ensemble un avenir à Fonderie de #Bretagne. Sans la mobilisation collective nous n’en serions pas là.
— Loïg Chesnais-Girard (@LoigCG) May 29, 2020
Soutien financier des collectivités bretonnes par le passé
Les dernières années, les collectivités bretonnes ont déjà "consenti à deux reprises un soutien financier" à hauteur de 8,2 millions d'euros pour "moderniser cet outil industriel, assurer sa compétitivité et sa pérennité, et participer de ce fait au maintien de l'emploi sur notre territoire".
"C'est donc à un outil totalement rénové, au savoir-faire et aux capacités de production importantes, que nous faisons face", rappelaient-ils dans leur lettre au Premier ministre. Le courrier, également adressé au ministre de l'Économie Bruno Le Maire, est aussi signé par le maire (PS) de Lorient Norbert Métairie, deux députés (LREM) du Morbihan et trois sénateurs (EELV, UDI et LR) du Morbihan.