Cyclisme : le Suisse Marc Hirschi sacré à Plouay dans la Bretagne Classic

Au terme d'un marathon long de 259,8 kilomètres, le Suisse Marc Hirschi (UAE Team Emirates) s'impose à Plouay (Morbihan), au lendemain de son 26ème anniversaire. Dans une course incertaine et palpitante, il est sorti comme une flèche à 3,5 kilomètres de l'arrivée et a contenu le retour du peloton.

259,8 kilomètres, 4 250 mètres de dénivelé, 2 champions olympiques au départ... La 93^e édition de la Bretagne Classic - autrefois Grand Prix de Plouay - offrait de belles promesses sur le papier. Et on n'a pas été déçus ! 

200 kilomètres d'échappée à deux 

Parmi les 167 coureurs présents, deux ont joué leur va-tout dès le départ. Le Danois Christopher Jensen (Team Jayco Alula) et le Suisse Silvan Dillier (Alpecin-Deceuninck) s'imposent même avec 10 minutes d'avance après une heure de course. Autant dire qu’on ne s’inquiétait pas trop derrière. L'équipe Lotto DSTNY prend alors gentiment les choses en main pour régler l’allure.

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Après 200 kilomètres en tête-à-tête, Jensen et Dillier sont avalés par le peloton. Moment choisi par le Norvégien Jonas Abrahamsen (Uno-X-Mobility) pour attaquer. La course prend alors une autre tournure et s'anime. Les uns et les autres tentent de s'extirper du peloton comme Benoit Cosnefroy (Decathlon AG2R La Mondiale), vainqueur en 2021 de cette épreuve. 

Un groupe de costauds s'est mis en évidence à 28 kilomètres de l'arrivée sous l'impulsion de Julian Alaphilippe. Romain Grégoire (Groupama-DFJ), pourtant emporté dans une chute à 63 kilomètres de l'arrivée, a suivi le mouvement puis il a réussi à sortir seul du groupe. Le Français a été repris à 15 kilomètres du final. C'est dire s'il avait de bonnes jambes. 

Alaphilippe, très en verve, en remet une couche dans le final bosselé. Les favoris pointent à l'avant du peleton qui n'a toujours pas explosé et croit encore à un sprint massif. 

Mais c'était sans compter sur Marc Hirschi (UAE Team Emirates). Le Suisse dégage énormément de puissance et sort bien du peloton à 3,5 kilomètres du terme. La meute le poursuit. Il ne cesse de se retourner mais parvient à contenir tout ce beau monde. Il gère sa marge d'avance pour gagner plutôt sereinement.  

"J'étais un peu à la limite, j'ai attaqué plusieiurs fois", avance le vainqueur au micro de France 3. "J'étais obligé de retenter même si j'étais mort car je savais qu'au sprint je n'aurais eu aucune chance." Un beau cadeau pour celui qui a fêté ses 26 ans samedi 24 août. Il remporte un troisième classique après La Flèche wallonne 2020 et la Clasica San Sebastian cette année. 

Pas de Bretons dans le coup

Valentin Madouas, le Finistérien, vainqueur l'an dernier, n'aura pas fait illusion après avoir suivi les favoris. Il pointe à la 44^e place dans le peloton. L'Isérois Paul Magnier, 20 ans, termine deuxième et premier Français. Le local de l’étape, Axel Laurance, coince à 8 kilomètres de l’arrivée. Lui qui avait créé la surprise en se classant deuxième de Wout Van Aert il y a deux ans dans cette épreuve.