Rencontre avec le benjamin des skippers du Vendée Globe, Alan Roura. Le Suisse est comme son compatriote Bernard Stamm, un Breton d'adoption depuis 2012. Le jeune homme de 23 ans s'est installé à Lorient pour atteindre son rêve: le tour du monde en solitaire et sans escale.
C’est un Suisse, breton d’adoption. Encore un. Et le bateau avec lequel le jeune homme de 23 ans va quitter les Sables d’Olonnes, c’est précisément celui que Bernard Stamm a construit à Lesconil.
Mais l'âge du bateau, d'une ancienne génération, cela n’entame en rien la motivation d’Alan Moura. Impatient, insatiable, il est passé par la case mini-transat avant la transat Jacques Vabres et la Route du Rhum en class 40.
Le tour du monde en solitaire et sans escale est, pour lui, une évidence.
« C’est un rêve » dit-il, « je me suis dit qu’il fallait vivre cette aventure au moins une fois dans sa vie ».
Pour l’atteindre, il s’installe à Lorient après avoir bourlingué aux Antilles et en Polynésie. Pour lui, Bernard Stamm a retravaillé dans son chantier son ancien 60 pieds IMOCA, Armor Lux. Alan Roura, qui a fait ses classes dans un chantier naval, le préparera lui-même, jusqu’aux dernières minutes avant le départ, le 6 novembre.
« Déjà prendre le départ c’est une belle victoire. Le finir, c’est une autre belle victoire. Le gagner, ça c’est autre chose » avoue-t-il. Mais il y a cinq bateaux de cette génération sur la ligne. L’objectif d’Alan Roura est d’abord de finir le tour, en remportant cette « course dans la course ».