Pour limiter la prolifération des chats errants, la ville de Lorient participe à une campagne nationale de capture et de stérilisation. Une campagne qui vise avant tout au bien-être de ces animaux qui ont leur utilité.
Ils ne sont pas toujours bien aimés et pourtant, ils rendent service. Néanmoins, la prolifération des chats errants en ville doit être gérée. L'an passé déjà, d'août à décembre, la ville de Lorient avait procédé à une campagne de stérilisation dans plusieurs quartiers de la ville. Elle a permis de capturer et de stériliser une soixantaine de chats.
Stérilisés puis adoptés ou relâchés
Le dispositif "chats libres" est reconduit cette année, en lien avec la SPA mais surtout l'association Ker Kaz'h, chargée de gérer les opérations de capture. "Jusqu'en juin, les bénévoles de l'association interviendront à la demande des habitants lorsque des chats errants sont repérés, explique Thierry Charrier, conseiller délégué à la condition animale.
Une mission que connait bien l'association et sa cinquantaine de bénévoles puisque depuis 2003, elle s'occupe notamment de faire stériliser les chats errants, "plus d'une centaine l'an passé, explique Mariana, la secrétaire.
L'association se déplace ou fournit les cages de piégeage aux habitants qui signalent leur présence "et il ne faut pas attendre le printemps ou l'été pour le faire, précise Mariana. Les chats sont ensuite stérilisés par des vétérinaires partenaires de l'association, pucés ou tatoués. "Les habitants sont invités à donner une petite participation pour les soins "explique Mariana. Enfin, lorsque c'est possible, ils sont proposés à l'adoption.
Relâchés plus souvent qu'adoptés
Mais comme le confie Mariana, "les chats sauvages ne sont généralement pas adoptables mis à part les chatons qui peuvent être plus facilement socialisés".
Une fois stérilisés, "les chats libres" comme on préfère les appeler ici, sont donc remis en liberté, là ou ils ont été capturés. Les habitants s'engagent à garder on œil sur eux.
"Normalement, il est interdit de les nourrir, précise Thierry Charrier. Néanmoins, beaucoup de personnes le font.
Pour cette campagne, qui vient aussi soutenir l'action de Ker Kaz'h, la ville a décidé pour la première fois de lui octroyer une petite subvention. "Environ 500 euros, précise Thierry Charrier, ce qui est peu mais nous en sommes au tout début."
Des campagnes qui portent leurs fruits
L'objectif de cette campagne n'est pas d'éradiquer les chats errants mais de limiter leur nombre. Car en ville, les chats ont aussi leur utilité. En chassant les nuisibles notamment. "Sans chats, il y'aurait beaucoup plus de rats," précise le conseiller.
Ces campagnes permettent aussi de dépister les animaux car beaucoup de chats sauvages sont séropositifs et peuvent transmettre la maladie aux chats domestiques.
Pour Sara Gourden, la responsable de la SPA de Lorient, ces campagnes sont utiles et portent leurs fruits. Selon elle, il y aurait dans les villes moins d'animaux errants.
Et si les campagnes de stérilisation y sont pour beaucoup," il y'a aussi une vraie prise de conscience. Aujourd'hui, les gens ont moins d'animaux chez eux, et quand ils en prennent, c'est une décision réfléchie. Ils ont compris que les chats et les chiens ne sont pas des jouets et qu'on ne peut pas les abandonner au premier prétexte."
D'ailleurs, la SPA de Lorient n'a accueilli que 196 chats en 2021 contre 246 en 2020. C'est beaucoup moins qu'il y'a quelques années.
Quant aux abandons sauvages, si ils existent encore, ils sont eux aussi moins nombreux, d'après Sara Gourden.
De son coté, la fourrière qui intervient dans les 25 communes de Lorient Agglomération avait recueilli 515 chats en 2020. 20% ont été restitués à leur propriétaire, 63% ont pu être placés (notamment avec l'aide d'associations comme Ker Kaz'h), les 17% restants, des chats sauvages souvent malades, ont été euthanasiés.
Pour tout renseignement concernant la campagne de stérilisation, la ville de Lorient a mis en place une permanence téléphonique du lundi au vendredi au 02 97 02 22 74