Il a fait monter Revel, Luzenac, Amiens et semble bien parti pour renvoyer Lorient en Ligue 1. Mais Christophe Pélissier, qui reçoit le PSG ce dimanche soir en Coupe de France, l'assure : il n'y a là aucune sorcellerie."Je n'ai pas de recette miracle", insiste l'entraîneur de 54 ans.
Dès ses débuts comme entraîneur, à l'orée de l'an 2000, il est parvenu à faire monter Revel (Haute-Garonne) en CFA2 (5e division). En 2007, c'est lui qui s'est hissé d'un cran en passant à Luzenac (Ariège), qu'il a conduit en National (3e division) en 2009, puis en Ligue 2 en 2014, même si la montée n'a pas été validé pour des raisons extra-sportives.
Il a alors posé ses valises en Picardie, faisant passer Amiens de National en Ligue 2 (2016) puis directement en Ligue 1 (2017), et parvenant ensuite à l'y maintenir les deux saisons suivantes.
"Pas un sorcier"
"Christophe n'est pas un sorcier, c'est une personne très travailleuse et c'est une personne méticuleuse, très soucieuse des détails", explique à l'AFP Bernard Joannin, président d'Amiens. "Il a su transmettre aux joueurs l'ADN du combat inhérent à notre région et à notre club". "Toutes ces qualités, ajoutées à la complicité qu'il avait su instaurer avec l'ensemble des dirigeants, lui ont permis de superformer", ajoute-t-il.
En fin de contrat l'été dernier, Pélissier le bosseur, a choisi pour une fois de redescendre d'un cran pour relever le défi que Michael Landreau venait de perdre d'un cheveu : faire remonter Lorient en Ligue 1.
À mi-parcours, le pari semble à portée de la main : Lorient est en tête du championnat de Ligue 2, à la lutte avec Lens, et si le jeu n'est pas flamboyant, il est efficace, puisque les Merlus affichent la deuxième meilleure attaque du championnat (32 buts marqués) derrière Guingamp (33 buts) et la 3e défense (16 buts concédés).
"Je compte beaucoup sur l'aspect humain, sur la communication dans le groupe, sur un projet clair et défini. Je suis plutôt sur le côté +implicatif+. Je ne sais pas si ce mot existe mais c'est celui que j'emploie parce que quand on veut réussir une saison, il faut qu'on tire tous dans le même sens", explique Pélissier.
À Lorient, "un vestiaire de grande qualité"
Engagé pour trois saisons, et deux autres en option en cas de montée en Ligue 1, il a amené avec lui deux adjoints (Jean-Marie Stephanopoli et Julien Outrebon) et un entraîneur des gardiens (Olivier Lagarde), passés eux aussi par Luzenac et Amiens.
A Lorient, il dit avoir trouvé "un vestiaire d'une très grande qualité sur le plan humain et footballistique". Certes, le groupe "était un peu meurtri parce qu'ils avaient raté leur objectif. Mais on a pu recruter des joueurs qui étaient souvent capitaines dans leur équipe, donc ils ont amené leur leadership, leur état d'esprit".
Très vite, l'alchimie s'est faite et les bons résultats ont scellé le groupe. "C'est plus facile le lundi de reprendre après des victoires", note le coach, qui compte cependant retrouver au plus vite la pression inverse, celle du maintien en Ligue 1 et des trop nombreux lendemains de défaites.
La priorité : le championnat
Le 16e de finale de Coupe de France contre le PSG sera un bon entraînement: "On est habitués à avoir la possession, à dominer, là on va faire un match en étant dominés. On aura très peu le ballon. Ça demande d'autres efforts, que ce soit physiques ou psychologiques".
Parce qu'il ne faut pas s'y tromper : se frotter aux stars peut motiver les troupes, mais "il n'y a pas photo, le match le plus important c'est celui contre Nancy en championnat la semaine prochaine".