Le médecin retraité a été condamné à huit mois de prison avec sursis et trois ans de mise à l'épreuve. Il aura obligation de soigner son alcoolisme et a l'interdiction de conduire un véhicule qui ne serait pas équipé d'un système antidémarrage par éthylotest. Son permis étant annulé, il pourra le repasser dans 18 mois.
Déjà condamné pour conduite en état d'ébriété
Mardi, à l'audience, le tribunal a relevé "un taux inexplicable sur le plan pénal mais aussi physiologique. On ne peut l'atteindre sans consommer de l'alcool de façon régulière. Si un médecin n'est pas en capacité de comprendre qu'il n'était pas en état de prendre le volant, qui le sera ?", a déploré le procureur.
"Je devais me sentir capable d'effectuer les trois kilomètres qui me séparaient de mon domicile", s'est défendu le prévenu, déjà condamné en 2010 pour conduite en état d'ébriété. Le médecin, qui a dit avoir perdu le contrôle de son véhicule en raison de la boîte automatique, a assuré "ne pas boire de façon habituelle".
Le parquet a toutefois estimé que "sans un sévère entraînement, on n'était pas en état de marcher et même de ramper... Un taux de 4 à 5 g est déjà potentiellement mortel", a souligné le parquet, rappelant que le "record" d'alcoolémie au volant en France s'élevait à 11 grammes en 2013 à Avignon.