Une femme de 47 ans, accusée d'actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort de son enfant de 7 ans, sans intention de la donner, comparaît depuis ce mardi 10 septembre devant la cour d'assises du Morbihan, à Lorient. Le verdict est attendu vendredi.
Les faits remontent au dimanche 7 février 2021, dans un appartement du quartier populaire du Bois-du-Château, à Lorient. À son réveil, la mère de trois garçons s'aperçoit que son cadet n'est pas là. À son retour en début d'après-midi, l'enfant s'est sali. Elle le réprimande, veut le laver. Il refuse, résiste.
Une voisine appelée à la rescousse le découvre gisant au sol dans la salle de bains, partiellement dénudé et inanimé. Elle défait les liens qui lui entravent les pieds et les mains, le porte sur un lit et alerte les secours.
Le garçonnet décédera "d'un syndrome asphyxique multifactoriel : par noyade et suffocation".
L'accusée reconnaît sa responsabilité
Jusqu'alors, l'accusée, née aux Comores, minimisait son rôle dans la mort de son enfant. Au premier jour de son procès, après trois ans et sept mois de détention, elle répond à la présidente qui l'interroge frontalement : "Oui, je suis responsable de (sa) mort". Elle reconnaît aussi l'avoir attaché et lui avoir appliqué sur sa tête, sa bouche et autour du cou un châle humide alors que l'enfant implorait son pardon.
Contexte familial et personnalité de l'accusée
À l'audience, la personnalité de l'accusée, qui encourt la réclusion à perpétuité, est évoquée : cette femme a eu six enfants de trois maris différents. C'est justement au départ du dernier, en 2019, que le cadet, déjà "turbulent, vraiment dur", serait devenu "très brutal" avec sa mère. Au point qu'elle le pensait "possédé".
Le verdict est attendu vendredi.