La gare de Lorient bloquée par les salariés de la Fonderie de Bretagne

Les actions se succèdent depuis plus de quinze jours. Ce mercredi, les salariés de la Fonderie de Bretagne de Caudan ont entrepris de bloquer la gare de Lorient. Ils ne désarment pas. Ils veulent rester dans le giron de Renault. Les trains sont bloqués et ne peuvent plus circuler.

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Ce mercredi matin ils ont décidé de bloquer la gare de Lorient. Une centaine de salariés de la Fonderie de Bretagne à Caudan, en grève depuis le 27 avril, très déterminés, ont donc envahi les voies et déversé des pièces de fonderie sur les rails. Ils sont en colère suite à une interview de Jean-Dominique Sénard, le président du groupe Renault sur Europe 1 ce mardi midi qui a laissé entendre qu'on allait vers une fermeture du site.

Interview de Maël Le Goff, délégué syndical CGT Fonderie de Bretagne à Caudan ©Stéphane Izad - Quentin Cézard

Ils ont pu rencontrer le sous-préfet ce mercredi matin, mais attendaient d'être reçus par le préfet. Ils espèraient surtout obtenir un rendez-vous avec le président de Renault.

Finalement dans l'après-midi une délégation a été reçue à la sous-préfecture pour une rencontre en visio-conférence avec des dirigeants de Renault.
 

Blocage de la gare de Lorient

La gare de Lorient a été paralysée à partir de 9h ce mercredi matin, les trains étaient bloqués et ne pouvaient plus ni arriver, ni partir. Un trafic interrompu, qui a pu reprendre peu de temps avant 13h. "L'électricité a également été coupée par sécurité car il y a eu un feu sur les voies" indiquait la communication de la SNCF :"pour le moment il n'y a pas de perturbations majeures, parce qu'à ce moment de la journée on était dans un creux, mais il ne faudrait pas que ça s'éternise, car on attend beaucoup de monde aujourd'hui !" Les trains sont en effet plein ce mercredi à la veille du long week-end de l'Ascension.

 

Des actions depuis l'annonce de la vente du site par Renault

Les actions des salariés de la fonderie se succèdent depuis le 11 mars et l'annonce de la mise en vente de l'usine afin de "pérenniser les activités et les emplois", ce mardi ils étaient ainsi devant la Préfecture et la Maison de l'Agglo à Lorient, pour interpeller Fabrice Loher, président de Lorient Agglomération et maire de Lorient.

Ils veulent rester au sein du groupe Renault et refusent catégoriquement le projet du constructeur automobile de vendre la fonderie. Ce mardi, le groupe Renault a confirmé qu'il cherchait un acquéreur pour la FDB et a appelé à "mettre fin à la situation" de blocage du site par les grévistes.

A l'été 2020, le constructeur automobile avait demandé une revue stratégique qui a conclu que le site devait diversifier ses activités et poursuivre la réduction de ses coûts de production. 
  

Les élus demandent à Renault d'éclaircir sa décision quant à l'avenir du site  

Dans un communiqué mercredi, plusieurs élus ont déploré "une nouvelle fois l'attitude des dirigeants de Renault qui, après avoir stoppé nette en mars dernier la revue stratégique, annoncent sans information préalable des élus concernés la décision de recourir à la recherche d'un acquéreur". "Renault (...) doit donc expliquer quelle est sa stratégie pour l'avenir du site, à court comme à long terme", écrivent ces élus, parmi lesquels le président de région sortant, Loïg Chesnais-Girard (PS), et le maire de Lorient,
Fabrice Loher (centre).

Installée près de Lorient depuis 1965, la Fonderie de Bretagne, qui compte à présent 350 salariés, fabrique des bras de suspension, des collecteurs et coudes d'échappement, ainsi que des différentiels de boîte de vitesse.
 

 

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