Larmor-Plage. Seabird mise sur le biodégradable et le compostable pour des filets de pêche plus écolos

Un filet de pêche biodégradable en mer et compostable à terre, c'est le projet auquel participe Seabird. La matière qui sert à ce filet nouvelle génération a été mise au point par cette société de Larmor-Plage. 

Seabird, entreprise de Larmor-Plage se voit récompensée du ruban vert de la pêche durable, décernée par Blue Fish, association de promotion de la pêche durable et responsable. Ce concours distingue des projets sur trois critères : l'environnement, l'économie, le social et sociétal. 


Pêche côtière : vers des filets moins nocifs pour l'environnement

Faire que les filets perdus en mer soient le moins nocifs possible pour l'environnement, c'était une partie du cahier des charges de l'entreprise Seabird. Il aura fallu quatre ans de recherches pour trouver la bonne recette entre les différents ingrédients et concevoir un filet de pêche plus écologique. 

"On va mélanger des polymères entre eux, les fondre et les refroidir. Cela donne des granulés qui seront ensuite transformés en filets de pêche. On utilise en fait les bioplastiques disponibles sur le marché, on les formule en les mélangeant entre eux, en rajoutant des additifs", explique Anaïs Lajarrige, ingénieure Recherche et Developpement à Seabird.
 

 

Un filet conventionnel quand il est perdu en mer peut tenir des centaines d'années dans l'environnement. Là, on est à la dizaine d'années. 

Vincent Mathel, chef de Projet Directeur de recherche Entreprise "Seabird"


Seabird s'est basé sur les filets fins, de type trémail, utilisés par les fileyeurs. Ces filets s'usent vite, se chargent de déchets organiques comme des algues. Ils peuvent aussi se perdre en mer et doivent être régulièrement renouvelés. "Nos nouveaux filets sont compostables à terre. En quelques mois, en unité de compostage industrielle, ils seront éliminés et pourront venir amender les sols agricoles. S'ils se perdent en mer, ils auront une sensibilité à leur environnement", précise Vincent Mathel, chef de Projet Directeur de recherche Entreprise Seabird. 

Seabird se concentre sur la matière première. "Nous, on la fabrique et surtout on vérifie qu'elle soit adaptée au processus de fabrication des industriels. Pour obtenir ce genre de filet, il faut produire des mono-filaments, on doit partir du granulé et l'étirer. Il faudra aussi s'assurer que cette matière résiste au tissage et au montage." Le filet est ensuite tissé au Portugal puis assemblé à Boulogne-sur-Mer. 

Pour l'instant, ce filet a fait l'objet d'essais à Boulogne-sur-Mer, avec un pêcheur de soles, de juin à décembre 2020. "Il a tenu et résisté. Mais il a pêché moins de poissons que le filet conventionnel." 

En 2021, Seabird prévoit d'améliorer son modèle et de l'expérimenter à nouveau, toujours dans les eaux de Boulogne-sur-Mer.

 

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