On n'avait pas connu de nuit aussi froide au mois d'avril depuis 1947. En Bretagne, les records de températures négatives concernent surtout le sud-Finistère, l'Ille-et-Vilaine et le Morbihan. Avec des conséquences pour les exploitations arboricoles notamment.
Brrrr... Il a fait très très froid, cette nuit, en Bretagne. Plus particulièrement dans le sud-Finistère, l'Ille-et-Vilaine et le Morbihan où des records de températures négatives ont été enregistrés. "Même à l'échelle nationale, des records ont été battus, précise Steven Tual de Météo Bretagne. Cette nuit du 3 avril fut la plus froide depuis 1947".
"Les pêchers et les abricotiers, c'est mort"
C'est à Berné, dans le Morbihan, que le mercure est descendu le plus bas : - 6,6 degrés ! A trois kilomètres de là, à Meslan, Benoît Givelet constate les dégâts sur son exploitation maraîchère et arboricole. "Les pêchers et les abricotiers, c'est mort, dit-il. Les fleurs étaient déjà très bien sorties. Elles n'ont pas résisté au froid. Les pommiers, en revanche, ont tenu".
Le jeune homme, installé depuis deux ans, pointe aussi "le gros coup de chaleur des jours précédents" qui a accéléré la floraison. "Un gros coup de gelée comme celui de cette nuit, ça pardonne pas !".
Un petit tour dans les serres pour voir comment les fraises se portent. "Ça a l'air d'être pas trop mal, observe le maraîcher. Ah non, quelques-unes ont été touchées. J'y verrai plus clair dans la matinée car, là, l'herbe est encore gelée et la température doit tout juste être au-dessus de zéro".
Du côté des myrtilliers, ce n'est pas joli non plus. "Ils ont pris cher. Les fleurs sont toutes marrons, toutes gelées. Pour la variété précoce, c'est foutu" souligne Benoît Givelet.
Retour de la pluie... et de la douceur
Cette nuit glaciale va laisser la place à la douceur, à partir de ce lundi. "Les températures remontent, indique Steven Tual. Dès demain, elles vont osciller entre 14 et 16 degrés en journée sur la Bretagne. Elles seront plus proches de la saison". La nuit, les températures minimales devraient avoisiner les 6 degrés.
Ce redoux marquera également le retour de la pluie. "Ce qui est une bonne chose, analyse le météorologue. On a besoin de pluie car on a des déficits pluviométriques depuis l'été dernier".
