Le MoDem organisait ce week-end son université de rentrée à Guidel dans le Morbihan. François Bayrou et le Premier Ministre Edouard Philippe ont voulu montrer qu'ils étaient sur la même longueur d'ondes à six mois des élections municipales. Une entente cordiale qui ne règne pas partout en Bretagne.
Les deux hommes entendaient bien afficher ce dimanche une bonne entente lors de cette université de rentrée dont le Premier ministre était l'un des invités. Finies les petites divergences, l'heure est au rassemblement "entre cousins", comme le dit Stanislas Guérini, le délégué général de la République en marche. Et ça tombe bien puisqu'à en croire les deux hommes, la météo est au beau fixe.
"La France a besoin de communion" et il faut "tourner le dos aux divisions artificielles" a lancé François Bayrou. À Guidel, le message revêtait les apparences de la mise en garde, notamment vis-à-vis de La République en marche, quant aux négociations pour les investitures pour les municipales de mars 2020.
Le Premier ministre, qui n'est membre d'aucune formation politique, a averti "que la logique partisane n'a qu'une influence minime dans les logiques qui doivent prévaloir à l'échelon municipal", dans la droite ligne des remontrances de François Bayrou face à La République en marche.
Stanislas Guérini, le patron de La République en marche s'est lui montré aussi magnanime qu'intransigeant, appelant à la "cohérence avec nos idées que nous portons au niveau national" et demandant à "s'appuyer sur des élus locaux qui veulent clairement la réussite de la majorité présidentielle", visant les communes où le MoDem entend soutenir ou repartir avec des sortants parfois hostiles à Emmanuel Macron.
Des accords difficiles à trouver en Bretagne
Mais l'entente au sommet affichée ce dimanche semble beaucoup plus aléatoire sur le terrain. C'est notamment le cas en Bretagne ou à Rennes, Quimper, Saint-Brieuc ou Vannes, centristes et marcheurs ont parfois du mal a accorder leurs violons et pourraient même s'affronter lors des prochaines municipales.Francois Bayrou s'est donné jusqu'en décémbre pour clarifier les situations les plus conflictuelles et éviter ainsi de troubler les électeurs.