Le parquet de Lorient a réclamé le renvoi de Joël Le Scouarnec devant une cour criminelle. L'ex-chirurgien est mis en examen pour des viols et agressions sexuelles sur 300 victimes, souvent mineures.
Le parquet de Lorient a réclamé le renvoi de l'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec, mis en examen pour des viols et agressions sexuelles sur 300 victimes, souvent mineures, devant une cour criminelle.
Le réquisitoire définitif a été rendu le 05 juillet 2024, a indiqué le parquet, en précisant que l'ordonnance du juge d'instruction était attendue "pour le mois de septembre".
Affaire Joël Le Scouarnec : le parquet de Lorient réclame le renvoi de l'ex-chirurgien devant une cour criminellehttps://t.co/OBEyGcxpRV
— franceinfo (@franceinfo) July 22, 2024
Ce sera au juge d'instruction "de décider si on renvoie ou pas M. Le Scouarnec devant cette juridiction", a indiqué l'avocat de l'ex-chirurgien, Me Thibaut Kurzawa, qui a précisé prendre connaissance "depuis ce lundi matin" des "centaines de pages" du réquisitoire.
"M. Le Scouarnec souhaite être jugé pour ce qu'il a fait et pas pour ce qu'il n'a pas fait", a indiqué son conseil.
312 victimes potentielles
Détenu à la maison d'arrêt de Saintes (Charente-Maritime), Joël Le Scouarnec est mis en examen à Lorient pour viols et agressions sexuelles sur 312 victimes potentielles identifiées à la lumière de ses "carnets", relatant des sévices sexuels sur une période de 30 ans.
Selon Me Frédéric Benoist, avocat de l'association la Voix de l'enfant, qui s'est constituée partie civile dans cette affaire, le réquisitoire définitif fait près de "725 pages".
C'est la plainte en 2017 d'une voisine, une fillette âgée de six ans, à Jonzac (Charente-Maritime), qui avait permis de mettre au jour cette gigantesque affaire de pédophilie guidée par les écrits glaçants du chirurgien retrouvés chez lui en 2017.
En décembre 2020 à Saintes, lors d'un procès à huis clos, la cour d'assises de la Charente-Maritime avait condamné l'ex-chirurgien à 15 ans de réclusion criminelle pour des atteintes sexuelles sur une de ses nièces et une jeune patiente dans les années 1990, ainsi que des viols sur une autre nièce, à la même période, et sur sa voisine de six ans. Joël Le Scouarnec a fait appel de cette condamnation.