En Bretagne, si le variant anglais représente entre 20 et 25% des cas de COVID, on constate aussi une plus grande circulation des cas de variants sud-africain et brésilien. Notamment dans le Morbihan ou le phénomène est observé de près par l'Agence Régionale de Santé.
C'est le constat qu'a fait l'Agence Régionale de Santé Bretagne ces derniers jours: les variants sud-africain et brésilien sont en recrudescence dans la région. L'ARS comptabilisait ce mardi soir quarante-huit situations, une situation pouvant concerner une seule personne ou un groupe plus important. Et sur ces quarante-huit, vingt-six ont été repertoriées dans le seul département du Morbihan. Mais en ce qui concerne les cas, impossible d'en connaitre le nombre précis.
"Les variants circulent partout, en ville comme en zone rurale, précise Claire Muzellec-Kabouche, directrice déléguée de l'ARS dans le Morbihan. Dès qu'une personne est testée positive à ces variants, elle doit s'isoler non pas 7 jours mais 10 jours. Un test PCR est ensuite pratiqué et s'il est de nouveau positif, une période supplémentaire d'isolement de 7 jours est nécessaire. L'Assurance maladie prévoit aussi systématiquement des visites sanitaires effectuées par des infirmières libérales auprès des patients."
En Moselle, plusieurs centaines de cas de ces variants ont été identifiées ces derniers jours d'où l'attention toute particulière portée à ce département. Car à l'image du variant anglais, les variants sud-africain et brésilien seraient plus contagieux et résisteraient davantage aux vaccins que l'on trouve actuellement sur le marché.
[To-do list] Je suis cas-contact d’une personne positive au variant brésilien ou sud-africain de la #Covid19 : je fais un test RT-PCR et m’isole pendant 7️⃣ jours, même si le résultat est négatif. https://t.co/KNK3Ln4752 pic.twitter.com/lDpwfwSZYv
— Assurance Maladie (@ameli_actu) February 16, 2021
A Vannes, des médiateurs anti-covid en renfort
A Vannes, notamment, quelques cas ont été recensés dans des écoles et des entreprises du quartier de Ménimur. L'ARS a donc décidé d'envoyer sur place les huit médiateurs anti-covid de la Croix-Rouge récemment formés.
Ils sont là pour dépister grâce à des tests antigéniques, tracer, isoler et être au plus près de la population. Lundi, les habitants du quartier ont été alertés et invités à se faire dépister gratuitement au moindre symptôme. Pour cela, ils doivent se rendre au centre social Henri Matisse ou le dépistage a lieu jusqu'a demain, de 9h30 à 16h30. En cas de test positif, un test PCR est réalisé par les infirmiers libéraux du quartier.
Hier, quinze personnes ont passé les tests. Aucun ne s'est avéré positif. Mais le dispositif permet de prendre en charge toute personne infectée de manière plus rapide et plus efficace et d'éviter ainsi les risques de contagion.
Les professionnels de santé intervenant dans le quartier de Ménimur peuvent quant à eux se faire dépister au centre Oceolab sans rendez-vous.
Le Morbihan est le premier département breton à faire appel à des médiateurs anti-covid. Mais le dispositif devrait être rapidement élargi à l'ensemble de la région dans les prochaines semaines.