Musée du Faouët : Louise Bourgoin inaugure son "exposition familiale"

Le musée du Faouët  présente sa nouvelle exposition temporaire, intitulée « Une famille d’artistes au Faouët », qui regroupe les oeuvres du peintre Guy Wilthew et du photographe Joseph le Leuxhe, rassemblées par l’arrière petite-fille du peintre, l’actrice Louise Bourgoin.

"Je crois que l'idée de faire cette exposition m'est venue très jeune et me tenait vraiment à coeur". Après 7 ans de gestation, l'actrice Louise Bourgoin ne cache pas son enthousiasme de présenter, avec Anne le Roux-Le Pimpec, conservatrice du musée du Faouët, cette « exposition familiale ».

"Ça a pris énormément de temps, pour rassembler les oeuvres, mais aussi pour demander les autorisations à tous les membres de la famille, pour être sûre de n'oublier personne". L'actrice et la conservatrice mènent la visite ensemble, Louise connaissant par coeur les différents sites où son grand-pére avait posé son chevalet ainsi que les personnages sur les peintures de son arriére grand-pére. "J'ai même découvert une toile que je ne connaissais pas"

C’est Louis-Marie Le Leuxhe (1847-1896) peintre, photographe et commerçant au Faouët qui est au commencement de cette histoire qui plonge dans les méandres de la généalogie pour aboutir à cette exposition au musée du Faouët. 

 

 

Louis-Marie va avoir quinze enfants, cinq fils, dont Alphonse, peintre et Joseph, photographe et dix filles, dont Marguerite Le Leuxhe, qui va épouser, en 1909, le peintre anglais Guy Wilthew. De cette union naîtront trois enfants, Guy Wilthew Junior, Margot et Armelle Wilthew, grand mère de la comédienne Louise Bourgoin.

 


Guy wilthew (1876-1920) est alors un peintre qui commence à se faire une réputation en Angleterre. Il s’est formé en Hollande et en Belgique, avant de passer par l’académie Julian, à Paris. Il passe sa vie entre Londres et le Faouët, et peint aussi bien la bourgeoisie anglaise que des paysages de Bretagne ou des habitants plus humbles du Faouët. Il se forge une solide réputation de portraitiste. 

 

 

L’artiste nous replonge avec une facture très académique dans les clairs-obscurs des intérieurs bretons, des paysages et réalise à l’époque beaucoup de portraits qui sont un véritable témoignage de la vie faouëtaise au début du siècle dernier.

 


Joseph le Leuxhe, le photographe (1874-1927), va travailler sur des scènes de rues, va faire beaucoup de photos de mariages et des portraits des soldats blessés qui reviennent du front, des mariages, des communions, tout ce qui fait la vie dans les rues et la campagne faouëtaise. Il va devenir également un portraitiste de renom et un photographe officiel du Faouët.

 

1000 plaques photographiques en verre retrouvées


Après le décès de son père, Richard, en 2013, Louise Bourgoin tombe par hasard, dans le grenier familial, sur des caisses recouvertes de fientes et de poussières, et les manipule sans ménagement au début… « Au début, je pensais que ces cartons étaient remplis de carreaux de faïence, je n’avais jamais vu de plaque photographique » avant de se rendre compte que ce sont des plaques de verre qui sont en fait les négatifs de Joseph Le Leuxhe, son grand-oncle. 

 



1000 plaques photographiques vont alors retrouver la lumière du jour. « Mon père m’avait toujours dit qu’il y avait un trésor qui dormait dans le grenier, à l’époque, je n’avais pas compris».

Depuis, Louise s’était promise de monter une exposition qui regrouperait les peintures de son arrière-grand-père, Guy Wilthew, et les photographies de son grand-oncle, Joseph Le Leuxhe. 
Les peintures et les photographies sont pour la très grande majorité exposées pour la première fois. Elles appartiennent pour la plupart d'entre elles aux descendants des deux artistes, et l’ouverture de l’exposition a dû être momentanément retardé à cause de la crise sanitaire. "C'est une ironie de l'histoire, confie Louise, l'exposition a été retardée par le covid-19 alors que  Guy Wilthew est décédé prématurement de la dyphterie en 1920, c'est le centenaire de sa mort cette année"

Et de conclure, un sourire dans les yeux, fiére et heureuse d'arriver au bout d'une mission qu'elle s'était fixée : « Ça vient concrétiser tout ce que ma tante et ma grand-mère ont pu me raconter ».

L’exposition est ouverte du 13 juin au 15 novembre 2020.

 

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