Les violences intrafamiliales connaissent une augmentation sans précédent dans les campagne. En Bretagne, pour 2020, elles ont connu une hausse record de plus de 20%, alors qu’elles ont augmenté de 8% en moyenne sur le territoire français. Parmi les départements les plus touchés, le Morbihan. Le département a comptabilisé 2000 victimes de violences intrafamiliales l’an passé, dont les ¾ en campagne. Enquête en immersion avec les gendarmes, chasseurs de "VIF", à la rencontre de victimes et de ceux qui les prennent en charge.
Durant près de 20 ans, Marie-France Meldonian a enduré les coups, les brimades et les insultes de son conjoint. Pas un jour sans que la violence d’un mari colérique et alcoolique ne s’invite sous le toit du couple, installé à la campagne à Saint-Tugdual.
Un quotidien d’angoisse et de peur qu’elle supporte comme elle le peut. "J’ai vécu le calvaire... des violences psychologiques avec plein d’insultes pour me diminuer, et aussi physiques" raconte Marie-France, "parce que lorsque "monsieur" était ivre, les coups venaient."
"Il y a des moments où j’allais coucher à l’hôtel, car je n’avais pas le droit de rentrer à la maison. Mais je préférais aller à l’hôtel plutôt que d’affronter cette violence… je bloquais la porte de ma chambre avec mon lit pour qu’il ne puisse pas rentrer, et m’agresser" raconte Marie-France.
En novembre 2016, après plusieurs années de soumission et de silence, c’est la peur de mourir qui pousse cette ancienne cheffe d’entreprise à porter plainte. Ce jour-là, en rentrant des courses, son mari décide de lui bloquer l’accès à la maison. Par jalousie maladive. Elle force le passage et prend de nombreux coups de poing. Elle réussit à se barricader dans sa chambre. Son conjoint prend une barre de fer pour tenter d’ouvrir la porte. Elle appelle les gendarmes qui arrivent immédiatement sur place.
Des plaintes à répétition
Quatre mois plus tard, son mari est condamné à huit mois de prison avec sursis et une obligation de soins. Des soins qu’il ne suivra pas. Malgré cette première plainte, la violence de son mari ne s’arrête pas. Loin de là. En mai 2018, après de nombreux autres moments de violences ou d’insultes, une nouvelle crise de son mari.
Cette fois, les gendarmes sont à nouveau appelés. Il les menace, les agresse. Des renforts sont appelés. Cette fois, une mesure d’éloignement est décidée par le procureur. Son mari va dormir chez un ami. Mais une nuit, il revient à la maison pour l’intimider. Elle décide à nouveau de porter plainte. Dans la foulée, son mari est incarcéré tout le mois de juin 2018 en attendant son procès. Et même les séjours en détention de son époux n’arrêtent pas les menaces.
"Même si "monsieur" était incarcéré, cela ne l’empêchait pas de continuer à téléphoner. Ca ne l’empêchait pas de donner mon numéro de téléphone à d’autres détenus, ce qui n’est quand même pas très rassurant. Et trois ans plus tard, j’ai gardé les mêmes réflexes. C’est-à-dire qu’il n’y a aucune porte chez moi qui reste ouverte. Tout est barricadé" explique Marie-France Meldonian.
Son mari va rester un mois en prison puis ressortir fin juin 2018. Face aux risques de récidives de son conjoint, un Téléphone Grave Danger (TGD) est fourni sur décision de justice à Marie-France. Un téléphone qui lui permet de déclencher en urgence des secours si besoin.
J'ai eu six mois de chimio. Deux séances par mois. J'étais dans une chambre seule, au calme, sans violence. C'était extraordinaire.
Marie-France
D’ailleurs, les intimidations vont se poursuivent. Marie-France Meldonian continue de vivre la peur au ventre. Son époux, lui, est finalement condamné à 6 mois de prison fermes. A sa sortie, il multiplie encore et toujours les menaces téléphoniques. La contraignant à nouveau à porter plainte en 2019. Cette fois, il écope de deux ans de prison fermes.
Des affaires comme celle de Marie-France Meldonian se multiplient malheureusement en zone rurale. Dans le Morbihan, quatre cellules de protection des familles de la gendarmerie fonctionnent à plein régime. En tout, une trentaine d’enquêteurs spécialisés dans les VIF, les violences intrafamiliales. Parmi elles, celle de Pontivy.
Pour le chef d’escadron Sylvain Giraud, à la tête de la compagnie de gendarmerie, ces violences sont devenues majeures. "Depuis la création début 2020 de la cellule de protection des familles de Pontivy, on a vu cette courbe qui augmente pour de multiples raisons" affirme-t-il. "Evidemment, il y a les faits et puis aussi le phénomène de la libération de la parole avec des faits qui existaient mais qui n’étaient pas signalés. Ici, c’est notre problématique principale et qui nous occupe quotidiennement. D’où la nécessité d’avoir des militaires dédiés à ces problématiques."
Une flambée de violence qui ne semble pas vouloir s’arrêter
Lors de la création de cette cellule de protection des familles de Pontivy, l’estimation du nombre de procédures avait été fixée à 240 par an. En fait, ce sont 420 affaires qui ont dû être traitées sur la période. Et désormais près de 700 en 18 mois. A Pontivy, ils sont huit enquêteurs de gendarmerie spécialisés dans les VIF. Tous se sont portés volontaires pour intégrer ce nouveau dispositif.
A sa tête, l’adjudant-chef Pascal Clermontel. Ce jour-là, avec sa collègue enquêtrice, l’adjudante Céline Olivier, rendez-vous est pris avec une intervenante sociale.
Au menu de la réunion de travail, plusieurs dossiers urgents : un hébergement d’urgence qu’il faut trouver pour une femme battue, des enfants violentés qu’il faut placer ou encore, des agressions répétées sur un octogénaire par son propre fils.
Des actes de violences au sein des familles qui sont particulièrement en augmentation en Bretagne. + 82 % en 5 ans dans le Morbihan par exemple. Notamment en zone rurale comme ici dans l’arrondissement de Pontivy. Et les confinements liés au Covid n’ont rien arrangé à la situation.
On a eu une période où on avait une garde à vue par jour.
Adjudant-chef Pascal Clermontel
"Au premier confinement, on a réellement vu une explosion des violences intrafamiliales. On a eu une période où on avait une garde à vue par jour." constate l'Adjudant-chef Pascal Clermontel, "et puis cela s’est un peu calmé avec le déconfinement, mais après, on a eu tous les signalements concernant cette fois les enfants victimes de violence."
Pascal Clermontel montre un graphique éloquent. Une courbe rouge qui monte en flèche. "En rouge c’est 2020. Au mois de septembre, quand les enfants sont retournés à l’école, c’est là que nous avons eu le plus de signalements des écoles et des services sociaux" commente le chef de la cellule de protection des familles.
Une délinquance dans les campagnes qui n’épargne personne
Depuis septembre 2019, Nelly Sagot, cette salariée de l’association d’aide aux victimes La sauvegarde 56 a été détachée pour intervenir en soutien auprès des gendarmes. Elle et une autre collègue ont été recrutées juste après la remise des conclusions du Grenelle des violences intrafamiliales en 2020. Et pour elle, une certitude : le milieu social n’a rien à voir avec cette situation de violences au sein des familles.
Les violences n’ont pas de visages
Nelly Sagot
Elle insiste : "Je ne suis pas surprise qu’il y ait autant de violence en campagne. Les violences n’ont pas de visage. Elles sont en ville comme en campagne, autant dans les milieux favorisés que défavorisés. Et à tous âges."
Suite aux alertes des gendarmes, cette assistante sociale a pour mission de rencontrer les familles sous tension. Car la violence peut trouver ses racines dans des difficultés sociales, médicales, psychologiques ou éducatives.
Au sein de la cellule de protection des familles, Nelly Sagot doit réussir à lier le contact avec les victimes et leur entourage afin d’écouter et de trouver des solutions aux problèmes rencontrés. Il peut s’agir de conflits, de détresse sociale, de conduites à risques, de tentatives de suicide. Des difficultés qui peuvent mener aux violences intrafamiliales. "Nous sommes aussi là pour aider à libérer la parole au sein des familles" insiste-t-elle.
Briser les tabous
Car, en campagne comme en ville, même si la parole se libère, les violences intrafamiliales sont encore des tabous. Difficile de parler quand, dans les villages, tout le monde se connait. "Un silence que les victimes s’imposent trop souvent" note l’adjudante Céline Olivier.
"Le quand-dira-t-on , il va vite dans les petits bourgs. De plus, dans le milieu agricole, parfois les femmes travaillent avec leur compagnon. Donc si on va déposer plainte à la gendarmerie, c’est tout qui s’écroule aussi bien le familial mais aussi le travail, aussi bien pour l’homme que pour la femme" ajoute Céline Olivier. "Il y a vraiment ce côté où tout s’imbrique".
je me demande comment j'ai pu endurer tout cela
Marie-France
Un silence et un sentiment de solitude qu’a longtemps vécu Marie-France Meldonian elle aussi. Aujourd’hui, à 73 ans, elle se pose toujours la même question. " Depuis un an, je me demande comment j'ai pu endurer tout cela. Pourquoi je ne suis pas partie avant… pourquoi je n’ai pas tout arrêté. Donc, je me sens un peu responsable de tout cela. C’est très curieux à dire… J’ai du mal à accepter ce terme de victime. "
Les armes omniprésentes dans les campagnes
Et quand la victime annonce la séparation avec son conjoint violent ou que l’auteur des faits doit quitter le domicile suite à une plainte, tout peut basculer. Une situation de très haute tension pour ces gendarmes. Surtout en campagne où les armes sont souvent présentes.
" En milieu rural, il y a des armes. Il y a des chasseurs, il y a des agriculteurs et maintenant, c’est tellement facile de se procurer des armes " affirme Céline Olivier. " Donc nous sommes confrontés à la possibilité d’en avoir en face de nous. Les gens n’ont plus peur de s’en servir. D’ailleurs, maintenant pour les procédures de violences intrafamiliales, on fait une perquisition pour voir s’il y a des armes au domicile. Et s’il y a des armes, elles sont saisies." précise l’enquêtrice judiciaire de gendarmerie.
L’objectif est de construire un réseau entièrement dédié aux plaignants
Pascal Clermontel
Pour s'adapter au mieux à cette poussée de violences intrafamiliales dans les campagnes, ces gendarmes ont changé de méthodes. En travaillant au quotidien plus étroitement et de façon plus réactive avec la justice, les associations de défense des victimes, mais aussi les services sociaux.
L’objectif est de construire un réseau entièrement dédié aux plaignants et aux plaignantes afin de donner le plus rapidement possible des réponses à ces personnes fragilisées. "Une victime qui déposait plainte, elle recevait son récépissé de dépôt de plainte et elle se retrouvait un peu seule. Alors que le mis en cause, s’il est placé en garde à vue, il a tous ses droits, il peut avoir un avocat tout de suite…alors que la victime non " note l’adjudant-chef Clermontel. " Expliquer à la victime qu’elle peut accéder à une association comme France victimes, qu’elle peut trouver un avocat, lui fournir des adresses si elle doit quitter le domicile… c’est une meilleure prise en charge que l’on s’est fixée aujourd’hui." ajoute-t-il.
Un accompagnement étroit de la victime dont a profité Marie-France Meldonian et qui, avec le recul, lui a permis de passer le cap. D’une voix calme mais déterminée, elle le répète : " Ils ont été très bienveillants et très présents. Si cela se passait de cette manière partout, il y aurait vraiment beaucoup moins de violences faites aux femmes ». Une chose est évidente pour elle. " Pour les victimes, c’est très difficile de parler. Et l’important c’est que lorsqu’elles se présentent dans un commissariat ou bien une gendarmerie, il y ait quelqu’un sur place qui soit à l’écoute, et qui aille jusqu’au bout de son dossier. "
De nouveaux outils destinés aux jeunes victimes
Pour renforcer la mission parfois très délicate des enquêteurs, une nouvelle salle d’audition réservée uniquement aux victimes est en construction au sein de la gendarmerie de Pontivy.
Dans le futur local, les pots de peinture, les panneaux d’insonorisation et tous les matériaux de construction ont été livrés. Des caméras et un système d’enregistrement complèteront le dispositif. Cette salle permettra d’ici début 2022 de recueillir dans un seul endroit et en seule fois la parole des victimes et notamment celle des mineurs. Des jeunes qu’il faut rassurer et savoir écouter dans le cadre d’une procédure pénale qui a ses règles.
on sait qu’il t’est arrivé quelque chose, est ce que tu peux nous en parler ?
Céline Olivier
" On applique désormais un protocole canadien qu’on appelle le NICHD " indique le chef de la cellule. " En fait, on met le jeune en confiance, on échange pour arriver doucement à ce qui lui est arrivé. On utilise son langage, on ne lui pose pas de questions directement. On lui demande de nous raconter quelque chose. Et on rebondit pour obtenir un lieu, une personne, une action. On lui dit : on sait qu’il t’est arrivé quelque chose, est ce que tu peux nous en parler ? "
Des croque-soucis pour les jeunes victimes
Des techniques d’enquêtes venues du Canada pour permettre aux victimes les plus jeunes de parler malgré l’horreur et la violence des situations.
Sur les étagères de la cellule de protection des familles, des jouets donnés par des associations locales sont offerts aux enfants. Il y a aussi des croques-soucis. Ces drôles de peluches sont expérimentées par les enquêteurs depuis quelques semaines. Elles sont censées permettre aux enfants et aux jeunes de se livrer sans heurter.
"On nous a demandé de les tester. Vous voyez, ici, il y a une fermeture-éclair. On remet le croque-soucis aux enfants qui peuvent avoir subi n’importe quelle violence." Et elle précise : " On lui dit : est-ce que tu acceptes de mettre dedans quelque chose". indique l’adjudante Céline Olivier. " Il l’emporte avec lui et y met ce qu’il veut. Ca peut être un objet, un dessin ou un message s’il sait écrire. Pour nous, ça va être une base pour l’audition. " ajoute-t-elle.
Un travail d’équipe avec l’hôpital
A Pontivy, les gendarmes ont aussi un autre projet qui doit voir le jour en 2022. La création d’une salle appelée MELANIE.
Une autre salle d’audition, mais cette fois au sein du centre hospitalier de Noyal-Pontivy.
Un dossier à l’ordre du jour de la réunion que l’adjudant-chef Clermontel et sa collègue-enquêtrice ont prévue avec la direction de l’hôpital. Car souvent, les enfants violentés ou les femmes battues se font connaitre via les services d’urgences.
Les patients vident leur sac
Dr Louis-Marie Jouanno, chef des urgences
Jusque-là, les victimes de violences intrafamiliales doivent attendre leur tour pendant de longues heures aux urgences ou encore sont redirigées vers les hôpitaux de Vannes et Lorient dans le cadre de ces procédures. Un éloignement géographique qui s’ajoute aux difficultés des familles "Les patients qui viennent aux urgences demandent de l’aide" indique le docteur Louis-Marie Jouanno, chef des urgences de l’hôpital. "Et le fait de réitérer leurs demandes à plusieurs guichets, c’est difficile pour elles."
Pour lui, "Quand elles peuvent vider leur sac une seule fois et c’est souvent malheureusement ce qu’elles font ces victimes, vider leur sac. On va être tous là présents au même endroit avec différents interlocuteurs pour apporter une réponse complète." L’objectif étant que ces victimes de VIF soient reçues sans délai.
Une salle d'audition au sein de l'hôpital
Pour la construction de cette salle d’audition en milieu hospitalier, un cahier des charges précis a été mis au point. L’idée est d’accueillir les victimes dans un cadre plus intime que celui des boxes d’auscultation des urgences et moins stressant qu’un bureau d’enquêteur de gendarmerie.
" On pense à un lieu plutôt cooconing, cela peut être créé dans plusieurs endroits de l’établissement, dans un cadre serein, apaisant " indique Stéphane Audran, le directeur des travaux et de la sécurité de l’établissement.
Une pièce technique avec un environnement audiovisuel d’enregistrement adapté aux besoins des enquêteurs de gendarmerie et une salle de visionnage adjacente qui permettra à du personnel d’assurer le bon déroulement de l’audition vont compléter ce nouveau dispositif.
Des enquêteurs de gendarmerie mieux formés aux VIF
Dans le département du Morbihan, avec la cellule de Pontivy, trois autres fonctionnent à plein régime. En tout une trentaine d’enquêteurs pour les violences intrafamiliales. Tous sont formés et épaulés par la maison de protection des familles créée il y a un peu plus d’un an à Vannes.
La victime, ce n'est pas qu'un numéro de procédure
adjudante-chef Marie-Hélène Ledain
A sa tête, l’adjudante-chef Marie-Hélène Ledain. Agréée pour les affaires de violences intrafamiliales, elle traque cette criminalité du quotidien depuis 35 ans. Avec un objectif prioritaire : accélérer au mieux l’accompagnement des victimes pour que, coûte que coûte, la vie normale reprenne ses droits au plus vite après la procédure judiciaire.
Pour elle, "La victime de violences commises au sein des familles, ce n’est pas qu’une procédure, qu’un numéro de procédure. C’est une personne qui traverse à un moment de sa vie une procédure" Elle ajoute que "cette personne doit sortir de cette sphère judiciaire et passer à autre chose un jour. Et pour passer à autre chose, il faut que nous lui donnions les bonnes orientations avec l’aide de tout un réseau."
Elle demande systématiquement aux gendarmes des cellules d’informer les victimes sur les aides possibles comme le 3919, un numéro d’appel d’urgence ouvert sept jours sur sept.
Tous ces dispositifs anti-VIF commencent à porter leurs fruits en zone rurale comme ici dans le Morbihan.
Dès la première gifle, une réponse de la victime
Joël Mathurin Préfet du Morbihan
Pour le Préfet du Morbihan, "L'enjeu pour lutter contre les violences familiales, c'est qu'il n'y ait pas d'angles morts." Il ajoute "Et donc il faut mettre en place un dispositif où les travailleurs sociaux, les mairies, les CCAS, les services d'hébergements, et les gendarmes puissent tous être autour de la table" Il insiste sur le fait que "grâce à cette mobilisation générale, dès la première gifle, il y a une action possible de la part de la victime. Et c'est heureux."
Eviter les récidives à tous prix
60 hébergements d’urgence supplémentaires vont être financés dans le Morbihan. Des logements dont certains seront même réservés aux auteurs des violences. Là encore, le but est de faciliter la vie des victimes.
"Il faut que nous puissions accompagner les décisions de justice qui visent à éloigner les auteurs de violences de leurs victimes " précise le préfet du Morbihan. "Et que ce ne soit pas les victimes qui soient obligées de déménager. Pour cela il faut des hébergements pour les auteurs. C’est un élément important dans la lutte contre la récidive."
Ces expériences de prises en charge lourdes, avec un hébergement et des injonctions thérapeutiques pour les auteurs permettent de réduire de 60% les risques de récidives selon les dernières enquêtes du ministère de l’intérieur.