Quatre jeunes Malgaches sont accueillis cette saison dans le club de tennis de table d’Hennebont dans le Morbihan. Ils iront ensuite enseigner et promouvoir le tennis de table à Madagascar.
« Si vous faites un lancer vertical, il y aura beaucoup d’efforts à faire avec le bras. Alors que si vous lancez la balle vers vous… ».
Dans la salle de la garde du vœu d’Hennebont, le célèbre club de tennis de table morbihannais, au milieu des tables et sous le bruit incessant des petites balles blanches, Aréna, Santacha et Zo écoutent religieusement les conseil de Nicolas Petit, responsable du Developpement du Club à l'International.
« Le ping pour tous », une première en France
Tous les trois viennent de Madagascar et se sont installées à Hennebont le temps d’une saison. Ils ont été sélectionnées pour une coopération originale, une première.
L’opération, lancée par le ministère des affaires étrangères, la région Bretagne et la garde du vœu, s’appelle tout simplement « Ping pour tous ».
Le but en fait est d’utiliser le tennis de table comme outil de développement durable. Un outil pour l’inclusion, l’éducation, la santé. On forme quatre jeunes Malgaches au métier d’éducateur. Ensuite ils vont revenir à Madagascar pour restituer tout ce qu’ils ont appris et mettre en place des programmes « ping pour tous » à Tana.
Nicolas Petit, responsable du Developpement du Club à l'International
Le tennis de table est un sport méconnu à Madagascar. On compte environ 300 licenciés pour un pays de 28 millions d'habitants.
C'est pour cette raison qu'Aréna a voulu participer à cet échange. «On a besoin de formation parce qu’à Madagascar, le tennis de table c’est seulement pour les professionnels, c’est pas vraiment public».
Les stagiaires confrontés à tous les publics
Les jeunes stagiaires sont confrontés à toutes sortes de situations, encadrement des écoles ou personnes plus âgées en recherche d'apprentissage. Le tout sous l'œil d'un tuteur qui les fait bénéficier de son expérience et de ses méthodes pédagogiques.
« On les sent même plus à l’aise sur des publics spécifiques, estime Jeremy Boutin, éducateur et entraîneur, sur le sport santé, sur le sport adapté. Ils commencent à prendre leurs marques et c’est plutôt positif. On va continuer ».
Un éducateur d’Hennebont à Madagascar
Dans le même temps, un éducateur du club est parti à Antananarivo poser les bases d'un développement futur du « ping » sur l'île africaine « Frédéric, l’éducateur du club, va rester là-bas un an, poursuit Nicolas Petit. Il va un peu débroussailler tout le contexte là-bas pour former des éducateurs, pour construire des tables artisanales et construire des partenariats avec des structures avec lesquelles on va travailler ».
Une stagiaire aussi dans la communication
« Là, on va envoyer le mail d’avant-match à nos partenaires. Là on peut aussi leur faire un rappel en leur disant : n’oubliez pas de vous inscrire ».
Dans le bureau d'à côté, Fabien distille quelques conseils avisés à une quatrième stagiaire malgache, Malala. Cette dernière ne tient pas de raquette mais s'initie à la communication et à la recherche de sponsors.
Pour le développement futur de l'activité sur la grande île, les finances seront une priorité. « Il y a vraiment de l’engagement ici, confie-t-elle. Le professionnalisme, tout ce qu’on fait ici c’est très pro. Ici je peux avoir cette expérience que je n’aurais jamais pu trouver à Madagascar ».
L’année prochaine avec le Sénégal
Budget global de l'opération : 300 000 euros. L'expérience sera reconduite l'année prochaine. Ce sera le Sénégal qui sera le partenaire de la garde du vœu d'Hennebont sur le projet « Ping pour tous ».