À cause de l’épidémie de coronavirus, pour éviter tous risques de contagion, dans les églises, les bénitiers ont été vidés, privant les paroissiens d’eau bénite. Dans le Morbihan, le diocèse de Vannes a trouvé la parade. Il a installé des distributeurs à pédales.
Il a été installé il y a un peu plus d’une semaine, à l’entrée de la cathédrale Saint-Pierre de Vannes. Un distributeur à pédale d’eau bénite, juste à côté de celui pour le gel hydrologique. Ainsi, après s’être désinfectés les mains, les fidèles peuvent à nouveau se signer. Un geste dont ont été privés les paroissiens depuis le mois de mars, depuis que les bénitiers ont été vidés pour raison sanitaire. Pourtant, pour tous les fidèles, cette eau bénite est bien plus qu’un symbole.
"Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit"
"Quand on entre dans une église, on est sanctifié par les eaux du baptême, c’est pour ça qu’on prend de l’eau bénite et qu’on fait son signe de croix", nous dit une paroissienne à la sortie de la messe. "On nous a demandé de vider nos bénitiers qui pouvaient être un risque de contagion, et on l’a fait. Il nous fallait retrouver un système qui permette d’allier le sanitaire à l’esprit de notre vie chrétienne", explique quant à lui, le Père Patrice Marivin, archiprêtre de la cathédrale Saint-Pierre.
Une idée qui fait son chemin
Le dispositif, très peu répandu, surprend au premier abord. Le diocèse de Vannes est même le premier en Bretagne à en avoir équipé ses églises. Une idée qu'il a eu après avoir reçu une photo, envoyée par un couple de jeunes paroissiens à l’archiprêtre. "Le jour de Noël qu’ils célébraient dans la cathédrale de Luçon. Et ils me disent : à quand dans la cathédrale ? Chiche ? J’ai dit ok, chiche !", se souvient le père Marivin.
Et parce que certains fidèles possèdent chez eux leur propre bénitier, l'autorisation est donnée d’apporter un petit flacon pour le remplir du précieux liquide. De l’eau bénite en Press and Collect, il fallait y penser !