Après Rennes et Angers, une troisième décision concernant le militant altermondialiste Vincenzo Vecchi est rendue par la cour d'Appel de Lyon ce 24 mars. Elle déclare que le mandat d'arrêt européen à son encontre n'est pas applicable, et refuse son extradition vers l'Italie.
"À Lyon, le bon sens démocratique et l'esprit des lois l'ont donc emporté" commente le communiqué de presse du comité de soutien à Vincenzo Vecchi. Satisfait de la décision de la cour d'Appel de Lyon qui, après celle de Rennes et Angers, refuse l'extradition du militant altermondialiste réfugié à Rochefort-en-Terre dans le Morbihan.
Il a été condamné par la justice italienne en 2009 à 13 ans de prison pour sa participation à des manifestations violentes lors du G8 de Gênes en 2001.
Trois ans et demi de procédures
l'Italie a demandé à plusieurs reprises son extradition à la France, mais ces demandes ont été refusées à chaque fois.
Les cours d'appel de Rennes en 2019 et d'Angers en novembre 2020 ont rejeté cette demande italienne, celle d'Angers justifiant en substance sa décision par le fait que l'incrimination de "dévastation et pillage", créée sous Mussolini et pour laquelle il avait été condamné définitivement à 10 ans de prison en Italie, n'avait pas d'équivalent en France.
Après un nouvel appel du parquet général, la Cour de cassation avait pris avis auprès de la Cour de Justice de l'Union européenne. Celle-ci, en mars 2022, avait indiqué qu'il n'était pas exigé de "correspondance parfaite" et que la France ne pouvait pas s'opposer à l'extradition. La Cour de cassation avait alors renvoyé l'affaire devant la cour d'appel de Lyon.
Ne pas faire appel
Le comité de soutien de Vincenzo Vecchi, épaulé par l'avocate et bâtonnière rennaise Catherine Glon, demande "solennellement au Ministère public de ne pas se pourvoir en cassation".
Avec AFP