"Comme ça, je sais qu’il sera dans un bon endroit". Les animaux aussi ont leur cimetière

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À Vannes, un jardin du souvenir pour les animaux de compagnie a ouvert ses portes à l'été 2024, à côté d'un caniparc. Dans ce lieu, les propriétaires pourront venir déposer les cendres de leurs compagnons. ©I. Rettig / S. Izad - FTV

À Vannes, le site de Kermesquel, accueille depuis cet été un caniparc et un jardin du souvenir où les propriétaires d’animaux peuvent désormais déposer ou disperser les cendres de leurs fidèles compagnons.

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Tunnels, obstacles, passerelles, ou encore palissades, chaque jour une trentaine de chiens viennent avec leur maître se dégourdir les pattes sur le parcours d'agilité de Kermesquel à Vannes.

S'il existe de nombreux caniparcs de ce type dans le Morbihan, il est plus rare de trouver un jardin du souvenir, tel que celui qui est désormais proposé à côté du parcours d'agilité.

Ouvert en juillet 2024, ce jardin du souvenir était une demande des habitants qui ont voté massivement pour ce projet financé par le budget participatif de la ville.

1000 m² de verdure pour se souvenir

Sur 1000 m² de verdure a donc été aménagé cet espace, destiné à accueillir les cendres des animaux de compagnie. En son sein, on trouve notamment un columbarium où "on peut disposer 18 urnes pour animaux de compagnie" explique Thomas Hardy. Mais aussi un puits de dispersion. "C'est une vasque en granit avec un puits qui peut accueillir 300 dispersions de cendre. Les cérémonies sont organisées par le service de la condition animale" ajoute le responsable du service espaces verts de la ville de Vannes.

Un arbre en métal, imaginé et construit par un artiste, trône à côté de ces installations funéraires, sur lequel il est prévu d'installer des feuilles de laiton gravées avec les noms des animaux ainsi qu'une date.

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30 à 150 euros la prestation

Pour disperser les cendres de leur compagnon, les propriétaires devront débourser 30 euros, quand une urne dans le columbarium leur coûtera 150 euros pour trois ans.

Ces prestations sont réservées aux résidents de la ville, qui a déboursé 125 000 euros pour construire ce jardin du souvenir.

Les promeneurs, croisés dans le parc, ont des avis divergents sur ce jardin du souvenir. René, un voisin, se montre perplexe "moi, je suis originaire de la campagne, donc je sépare les humains des animaux. Fleurir la tombe, ça me choque un peu".

Océane, elle, venue promener son border collie, imagine très bien y déposer un jour les cendres de son fidèle compagnon : "comme ça au moins, je sais qu’il sera dans un bon endroit, super beau, et à côté d’un parc".

Vannes est la deuxième commune morbihannaise à proposer un jardin du souvenir animalier, après Lorient qui en a ouvert un en 2022.

(Avec Isabelle Rettig)

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