L'association Action Protection Animale est intervenue, à Bréhan, dans le Morbihan, pour récupérer 72 chiens dans un élevage clandestin, ce mardi 15 octobre. Saisis par la justice, ces chiens, retrouvés faméliques et malades, ont été placés temporairement dans différents refuges de la région.
Entre deux champs, dans une zone agricole, la quinzaine de bénévoles associatifs qui a découvert l'élevage de Bréhan, ce mardi matin, parvenait difficilement à cacher sa colère. 72 chiens squelettiques étaient enfermés "en couple", dans leur box si bien que la reproduction de ces animaux visiblement délaissés ne pouvait que perdurer.
72 chiens au lieu de 9 déclarés
L'association Action Protection Animale, qui a coordonné le sauvetage, est intervenue sur décision du Procureur de Vannes, qui a délivré une ordonnance de placement, autorisant la saisie des animaux. Cette décision de justice faisait suite à la visite des agents de la Direction départementale pour la protection des populations (DDPP, ex-service vétérinaires), il y a quelques jours. L'élevage de Bréhan déclarait jusqu'ici détenir seulement neuf chiens, pour lesquelles il disposait d'une autorisation.
"Difficile à reconnaître"
La race des chiens, beauceron, golden, cavalier King-Charles, beagle, étaient "difficile à reconnaître tant les chiens étaient squelettiques et sales", se désole Anne-Claire Chauvancy, présidente de l'association Action Protection Animale. La jeune femme précise que plus d'une dizaine de cadavres de chiens ont été découverts en plusieurs endroits du site, dissimulés sous des tas de déchets.
Une trentaine de chiens va être accueillie temporairement dans la région, dans des refuges tels que le Radeau des animaux, dans le Morbihan, le refuge de Penthièvre et le refuge de Tregrom dans les Côtes-d'Armor. Les autres animaux ont fait route vers des refuges plus éloignés, à Angers, Bourges et en région parisienne. Tous devront être mis en quarantaine le temps d'être soignés et éduqués, avant d'être proposés à l'adoption.
Le propriétaire de l'élevage débordé ?
D'après Action Protection Animale, l'individu souffre de problèmes de santé depuis plusieurs années. Il ne vivait pas sur place et laissait son ex-épouse venir nourrir les chiens dans leur box, "une fois par jour".
Les jeunes chiens, âgés de quelques mois à quelques années, "ne sortaient jamais de leur box, ils étaient terrorisés à l'idée de passer une patte dehors", relate Anne-Clare Chauvancy. "Ils semblaient n'avoir jamais vu une laisse".