Violences envers des militants anti-chasse à courre : les peines de prison avec sursis confirmées en appel

La cour d'appel de Rennes a rendu son jugement dans l'affaire de violences volontaires commises par cinq chasseurs à courre envers des militants de la cause animale en Bretagne en février 2019. Les peines de prison avec sursis ont été confirmées à l'encontre des prévenus.

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Le délibéré était attendu ce vendredi 4 octobre. Le jugement de la cour d'appel de Rennes confirme les peines prononcées en première instance à l'encontre de cinq chasseurs à courre impliqués dans l'affaire des violences volontaires envers des militants de la cause animale.

Ils ont été condamnés à des peines de prison avec sursis allant de six à dix mois. Ainsi qu'à des interdictions de chasse allant de huit à dix mois.

Une militante "la tête sous l'eau"

Les faits remontent au mois de février 2019. Lors d'une partie de chasse à courre organisée en forêt de Brocéliande, des membres de l'association "Abolissons la Vénerie" (AVA) - qui n'existe plus aujourd'hui -  étaient intervenus pour filmer et dénoncer cette pratique.

Deux d'entre eux avaient alors été pris à partie par des "suiveurs", participants non armés de la chasse, qui ont tenté de voler leurs caméras, avant de les agresser.

Claire, militante AVA, avait eu "la tête placée sous l'eau d'une petite mare à plusieurs reprises", tandis que Christophe a eu plusieurs fois, "le cou serré" des chasseurs précisait à l'époque le parquet.

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Christophe Rialland, membre du collectif "Abolissons la Vènerie Aujourd'hui" ©Antoine Calvez - Carine Mrdrelle - France Télévisions

Tous les deux avaient été contraints à une interruption temporaire de travail, pour se remettre de leurs blessures physiques et psychologiques : 30 jours pour Claire et 15 jours pour Christophe.

Des peines "trop lourdes" selon les chasseurs

Le Rallye Bretagne, organisateur de la chasse à courre, avait tenté une défense en dénonçant de son côté "des provocations tout au long de l'année de la part des opposants animalistes bretons" qui sont "venus perturber plus de 30 chasses".

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Rappel des faits sur le procès de cinq chasseurs poursuivis pour des violences envers des militants animalistes en février 2019. ©Séverine Breton / France 3 Bretagne

Les cinq chasseurs poursuivis et leur avocat avaient malgré tout reconnu et regretté les faits devant la justice. Mais ils avaient fait appel de la décision, estimant que les peines prononcées pour violences aggravées en réunion étaient trop lourdes.

Les condamnations à de la prison avec sursis et les interdictions temporaires de chasse ont bien été confirmées en appel.

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