Un Grenelle sur les violences conjugales a été lancé par le gouvernement. A Vannes, la gendarmerie a pris l'initiative de structurer une unité de lutte spécialisée dans les violences intrafamiliales : elles concernent essentiellement les femmes mais aussi les hommes et les enfants.
Ce type d'agression a augmenté de 25% depuis le début de l'année dans le Morbihan. Aussi, une vingtaine de gendarmes répartis dans les brigades du département vont être formés spécialement pour sécuriser et écouter les victimes de violences conjugales. Pour l'adjudante-Cheffe Marie-Hélène Ledain, responsable de l'unité de Lutte contre les Violences Intrafamiliales, le rôle de cette structure est multiple :
Notre coeur de métier, c'est le pénal, l'enquête, monter un dossier au pénal pour les poursuites à engager par le procureur de la République, mais il y a l'après : beaucoup de victimes ont besoin d'être accompagnées avec nos partenaires.
Ces partenaires font partie d'un réseau qui associe les forces de l'ordre, les associations et les magistrats, afin de rassurer les plaignantes et les inciter à porter plainte. Florence Gasselin de l'association "France Victimes 56" souligne :
La parole est importante, les victimes ont besoin de se sentir entendues. Chaque professionnel mobilisé a besoin d'être formé. Il faut comprendre qu'une femme peut être réticente à déposer plainte par peur des représailles ou parce qu'elle se sent coupable.
Au delà des réponses pénales, la justice peut aussi se servir de moyens techniques pour préserver les victimes. Ainsi l'attribution d'un téléphone "Grave Danger " est possible pour les personnes qui ont déjà été repérées en situation critique, afin de prévenir des récidives d'actes de violences.
Les résultats du Grenelle seront connus ce 25 novembre prochain. Les gendarmes du Morbihan sont intervenus plus de 1500 fois sur des violences intrafamiliales en 2018.