Mercredi, les syndicats CGT et FO de l’hôpital de Vannes-Auvray ont décidé de suspendre leur grève débutée lundi 8 janvier, suite aux propositions faites par le directeur Philippe Couturier. Ils attendent désormais la mise en application de ces propositions.
Neuf jours après le lancement de leur grève, les salariés et les syndicats CGT et FO des Urgences de l’hôpital de Vannes, ont suspendu leur mouvement mercredi 17 janvier. Lancé lundi 8 janvier, la grève visait à dénoncer le manque de moyens matériels et humains de leur service. Après l’annonce faite par le directeur de l’hôpital, Philippe Couturier, de l’arrivée de renforts temporaires, la grève a été suspendue, mais pourrait reprendre si M. Couturier ne tient pas parole.
"On ne peut se satisfaire totalement des propositions temporaires du Directeur, mais nous notons une avancée notable à la problématique des urgences”, écrivent les syndicats sur une publication de Facebook. Mardi 16 janvier, Philippe Couturier s’est engagé à améliorer les conditions de travail et la sécurité du personnel à travers plusieurs propositions.
Le directeur de l'hôpital souhaite renforcer le personnel soignant et administratif notamment augmentant les plages horaires du service administratif en soirée et en recrutant un assistant hospitalier en plus, 24 heures sur 24. Il s'agit également de veiller à la mixité des équipes pour plus de sécurité et de verrouiller l'arrière des Urgences pour éviter que des personnes extérieures arrivent dans le dos du personnel. Enfin, Philippe Couturier a proposé d'afficher le temps d'attente pour les patients et de leur mettre à disposition une plaquette d'information sur le fonctionnement des Urgences.
Deux mois pour trouver une solution
Ces renforts, annoncés par le directeur, seront mis en place à titre exceptionnel jusqu'à fin mars 2018, date à laquelle le Conseil des urgences devra faire des propositions. Un laps de temps “court” mais nécessaire pour “poser des organisations pérennes”, affirme le directeur de l’hôpital.
Le personnel gréviste et les syndicats restent prudents face à ces annonces: “Si les promesses ne sont pas tenues et les conditions de prise en charge et de travail non améliorées, la grève reprend sans préavis.”, préviennent-ils sur leur publication Facebook.
Une situation "dégradée depuis des années"
Selon un représentant du personnel de la C.G.T., la situation de sous-effectifs des Urgences du Centre hospitalier Bretagne Atlantique n'est pas nouvelle et dégrade l'ambiance de travail: "Le temps d'attente des patients avant leur prise en charge est énorme, ce qui entraîne des incivilités." Ces derniers mois, la pression est montée, d'abord avec l'affaire médiatisée d'Yvonne Coupez, une octogénaire renvoyée du service des urgences en pleine nuit en novembre dernier. En décembre, une infirmière est agressée dans les urgences par une patiente en service psychiatrique. "Elle n'a pas été accompagnée par la direction au moment de porter plainte", dénonce le délégué syndical C.G.T. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase: un préavis de grève est déposé et celle-ci débute le 8 janvier 2018.
Les annonces faites par le directeur de l'hôpital Philippe Couturier ont cependant rassuré les grévistes. Leur mise en application devrait arriver dans les jours ou les semaines qui viennent, le temps de créer de nouveaux postes. "Nous sommes confiants", déclare le représentant du personnel de la C.G.T.
Autre amélioration en vue dans les mois à venir : la libération de locaux, servant jusqu'ici de bureaux aux médecins, et qui vont bientôt pouvoir accueillir de nouvelles salles de soins et/ou de consultation.