Ce 10 septembre 2022, plusieurs rassemblements étaient organisés en Bretagne pour réclamer le droit à des logements accessibles pour tous. A Vannes, ils étaient 500 à manifester. Reportage.
"Ni Dieu, ni maître, ni airbnb !" Dans la manifestation près du port de Vannes, les pancartes qui fleurissent ça et là résument le malaise des manifestants.
Parmi eux, Corentin Chevrollier, jeune lorientais, le constate tous les jours. Trouver un toit dans le Morbihan quand on est jeune salarié ou étudiant, c’est un véritable parcours du combattant.
"Il n’y a rien, pas d’annonce. Pas assez de places dans les Cités universitaires. Rien. On ne trouve que des offres pour du courts séjour. Résultat, explique-t-il, certains étudiants en alternance sont obligés de louer par airbnb et payent pour 15 jours ce qu’ils devraient acquitter pour un mois de loyer. "
Un toit c’est un droit
Les manifestants demandent donc une régulation des locations touristiques et dressent une liste de treize propositions. Ewen Thébault, membre du collectif "Un Ti Da Bep Hini" (Une maison pour chacun), suggère que "toute la Bretagne soit classée en zone tendue ce qui permettrait d’encadrer les loyers."
Face à la flambée des prix de l’immobilier dans le golfe du Morbihan, Ewen Thébault demande que "les résidences secondaires soient surtaxées pour créer un fond qui permettrait aux jeunes et aux moins fortunés d’accéder à un toit."