C'est l'une des conséquences du confinement mais aussi un mode de vie qu'adoptent de plus en plus de salariés : le télétravail en mode nomade. Grâce à internet, facile de casser la routine et de s'installer n'importe où. Dans le Morbihan, les locations touristiques surfent sur cette tendance.
On les appelle les "digital nomads", les télétravailleurs mobiles. Aux Etats-Unis, 11 millions de personnes auraient deja adopté ce style de vie. En France, il gagne du terrain, car il laisse plus de place à la vie personnelle et donne même à certains l'impression d'être tout le temps en vacances.
Une offre d'hébergement qui s'adapte
Les propriétaires de gîtes ou d'hébergements de vacances l'ont bien compris et surfent sur la vague du télétravail, pour developper la location longue durée.
Cécile, traductrice a fait le choix de changer de cadre. Avec son compagnon, ils ont quitté Ploermel, ont acheté un mobil-home, dans un camping à Ambon. Les recherches ont été longues, liées à plusieurs critères. "On avait des exigences pour la vue, on voulait une ambiance en bord de mer." Aujourd'hui, Cécile sourit, conquise. "La moindre pause c'est super. On est ravis, des couleurs différentes tous les jours, les couchers de soleil. C'est apaisant. On n'a plus de contraintes en réalité, on se concentre sur l'essentiel et puis c'est ça le bonheur", explique-t-elle. Reste que l'hiver le camping fermera ses portes. Cécile a donc opté pour une location ailleurs, cette fois direction Séné, dans un gîte pour 250 euros la semaine, toutes charges comprises.
Jean-Philippe et Chrystèle en sont les propriétaires. Pendant le confinement, ces deux salariés de la région nantaise ont eux-mêmes vécu dans leur gîte et goûté à cette liberté de travailler là où ils voulaient.
Cette expérience les a fait réfléchir à la façon d'accueillir une clientèle d'un genre nouveau, jusqu'à faire des changements dans leurs aménagements, proposer des espaces plus marqués comme le bureau. Ils fournissent même l'ordinateur, avec clavier et souris sans fil.
Au final, ils espèrent parvenir à un équilibre entre la location de courte et de longue durée. Ils y voient une manière d'apporter du dynamisme sur le territoire. "On va faire un mixte entre les gens qui viennent télétravailler, qui vont faire un peu de lien dans le village car ils seront là plus longtemps et puis les vacanciers qui ont déjà leurs rituels ou habitudes entre avril et octobre."