Les hauts coefficients de marée ne permettent pas aux ostréiculteurs de faire un état des lieux précis de leurs parcs, mais ils savent que,depuis une semaine, ceux-ci ont été malmenés. A quelques semaines des fêtes de fin d'année, l'inquiétude est réelle.
Sur le marché de Saint-Gildas du Rhuys ce dimanche matin, le vent souffle sur l’étal de Franck Le Goff. Mais il a soufflé bien plus fort sur ses parcs à huîtres ces derniers jours. L'ostréiculteur ne cache pas son inquiétude.
"Il y a des poches d'huîtres à terre, mais on ne sait pas la quantité. On sait qu’il y a eu des dégâts" raconte Franck Le Goff, qui précise "on a plus peur pour les jeunes huîtres car il y a plus de poids dans les poches de vieilles". Or les jeunes huîtres constituent le stock de dans 3 ans.
Pas d’inquiétude en revanche, pour ses voisines de marché, deux ostréicultrices de Sarzeau. Leurs parcs sont protégés, loin des courants disent-elles. Ils n’ont pas bougé pendant la tempête.
Le verdict à la mi-novembre
Philippe Le Gal lui a trouvé quelques-unes de ses poches d’huîtres sur la côte. Elles se sont détachées sous l’effet de la houle, là encore impossible de connaître l’étendue des dégâts. Impossible d’accéder aux parcs avant la mi-novembre.
"Dans 10 jours on pourra aller sur les concessions, le coefficient de marée sera de 80, aux environs du 12 ou 13 novembre" explique le Président du comité national de la conchyliculture. "Mais c’est dans 10 jours donc s'il y a des huîtres dans le sable ou dans la vase, ce sera trop tard. Elles seront mortes" ajoute-t-il.
Céline, Ciaran, Domingos, trois tempêtes en moins de 10 jours, qui tombent mal à quelques semaines de Noël.
En Bretagne-Sud, de Brest à l’embouchure de la Loire, l’ostréiculture représente 450 entreprises.
Avec Sylvaine Salliou