La campagne électorale revient sur le terrain après s'être mis entre parenthèses depuis les attentats. Vendredi, Marine le Pen, présidente du Front National, était à Vannes pour soutenir ses candidats, mais sans meeting, annulé pour raison d'état d'urgence. Elle a fustigé Jean-Yves Le Drian.
Privé d'un meeting avec comme invitée d'honneur Marine Le Pen, Gilles Pennelle, tête de liste FN pour les élections régionales en Bretagne a du se contenter d'une conférence de presse tenue par la présidente du parti frontiste. Les candidats des listes départementales étaient également présents pour échanger avec elle.
Marine Le Pen a abordé plusieurs thématiques mais s'est surtout arrêté sur les attentats et ses conséquences. Selon elle, la problématique de la sécurité sera au centre de la campagne régionale. Elle ne s'est pas privée de lancer quelques formules chocs comme "l'absence de frontière est criminelle" ou "le désarmement de la France est une coproduction UMPS" ou bien encore "rien n'a été fait depuis les attentats de janvier". Pour elle, les perquisitions opérées depuis les attentats sont dérisoires au regard des "12.700 fichiers S (le chiffre qu'elle annonce, ndlr), dont 6.000 considérés comme très dangereux".
Un tacle envers Jean-Yves Le Drian
Sur la candidature de Jean-Yves Le Drian, candidat PS à la région Bretagne, la présidente du Front national ne s'est pas privée de tacler le ministre : "Je trouve incroyable, lunaire, indigne, que le ministre de la défense, qui est chargé de mener la guerre dont nous a parlé François Hollande, considère qu'il peut continuer une campagne électorale ...".