Le Vannes Photos Festival lance sa deuxième édition. Instants de scène, groupes de légende, pochettes de disque, ambiance de festivals, dix expositions et une trentaine de photographes consacrent la musique.
"Ma photo préférée, c'est celle d'un concert de Phoenix en 2013. J'aime beaucoup ce qu'elle dégage, un truc un peu divin avec toutes ces mains levées" Mathieu Ezan fait partie des photographes exposés pendant le Vannes Photos Festival. Après avoir fait de la musique, il a décidé de la montrer. C'était il y neuf ans.
La photographie reste un outil pour retranscrire un moment. Ce que j'aime c'est l'aventure qui va autour.
Le Vannetais n'en revient toujours pas du chemin parcouru. "Je ne m'attendais à réaliser certains de mes rêves aussi vite. Les voyages, le livre que j'ai écrit, le documentaire que j'ai réalisé. Je ne pensais pas que de travailler avec un groupe de punk rennais m'amènerait aux États-Unis."
Lorsqu'il suit un groupe, Mathieu est libre. Lors des festivals, les contraintes imposées par les artistes se font de plus en plus nombreuses mais le jeune homme souligne "Aujourd'hui tout le monde veut être photographe, sans avoir le niveau qui va avec. Je comprends qu'un chanteur puisse vouloir prendre le contrôle de ses images alors qu'en deux trois clics elles sont déjà prises en fosse, et diffusées partout."
"Mais où tu vas ? La chambre est prête !"
Cette phrase c'est Keith Richards qui la lance à Dominique Tarlé en 1964. Le photographe croise la route des Rolling Stones. Il passe alors une journée avec eux dans le sud de la France sans se douter que l'aventure allait durer. Il les suit finalement pendant six mois.
La musique et la photographie ont toujours été liées. "Même les artistes qui se coupent des médias jouent avec l'image. Avec les réseaux sociaux aujourd'hui, c'est impossible de s'en passer et certains savent créer la rareté." rappelle Mathieu.